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- PROUST, Marcel -

Ma dernière intervention sur cette page date du 1 Mars 2005

PROUST, Marcel (1871-1922). Ben quand même! Pour l'avoir lu moi-même, ne vous laissez pas épouvanter par la rumeur; son oeuvre est très facile et très agréable à lire, même si son côté petite pétasse bourgeoise qui regrette de n'être pas une grande dame nobliarde est un peu chiant.

Les Editions chez Gallimard, NRF :

A la Recherche du temps perdu :

 

Personnellement Je suis ravi par l'édition en 7 volumes de la Recherche paru en 1969 chez Gallimard et admirablement illustrée par Philippe Jullian, dont les petits traits crayonnés vont si bien avec  Proust.

 

Du côté de chez Swan ; A la recherche du temps perdu I. 1917, nouvelle édition en deux volumes, 1985, Tome I. coll blanche, 288p, 140x205. Tome  II. coll blanche, 272p, 140x205.

A l’Ombre des jeunes filles en fleurs ; A la recherche du temps perdu, II. 1918. Nouvelle édition en trois volumes en 1985. Tome I. Coll blanche, 232p, 140x205. Tome II. Coll blanche, 216p, 140x205. Tome III. Coll Blanche, 240p, 140x205.

Du Côté de Guermantes ; A la recherche du temps perdu III-IV. 1920, nouvelle édition en trois volume en 1982. Tome I, coll blanche, 232p, 118x185. Tome II. Coll blanche, 264p, 118x185. Tome III. Coll blanche, 272p, 118x185.

Sodome et Gomorrhe ; A la recherche du temps perdu, V. 1921, nouvelle édition en deux volumes en 1982. Tome I. Coll blanche, 344p, 118x185. Tome II. Coll blanche, 336p, 118x185.

La Prisonnière ; A la recherche du temps perdu, VI. 1923, nouvelle édition en deux volume en 1983. Tome I. Coll blanche, 264p, 118x185. Tome II. Coll blanche, 280p, 118x185.

Albertine disparue ; A la recherche du temps perdu, VII. Paris : NRF blanche,  1925, 368p, 118x185.

Le temps retrouvé ; A la recherche du temps perdu, VIII. 1927, nouvelle édition en deux volumes en 1982. Tome I. Coll blanche, 224p, 118x185. Tome II. Coll. Blanche, 236p, 118x185.

A la recherche du temps perdu. Coll La Pléiade, 1954, trois volumes, N° 100, 101, 102.

A la recherche du temps perdu. 1969, Edition de Piere Clarac et André Ferré, illustrations de Philippe Julian, coll La Gerbe Illustrée, Tirage numéroté.

Autres œuvres :

Pastiches et mélanges. Paris : NRF blanche,  1919, 280p, 118x185.

Les Plaisirs et les jours / préface d’Anatole France. Paris : NRF blanche,  1924, 268p, 118x185. Le même, Coll Soleil, relié, 268p, 140x205. Le même, coll l’Imaginaire N° 40, 266p, 125x190.

Chroniques. Paris : NRF blanche,  1927, 244p, 118x185.

Morceaux choisis / préface de Ramon Fernandez. Paris : NRF Cahiers Marcel Proust, 378p, 140x205.

Un amour de Swann. 1930, nouvelle édition illustrée par Hermine David en 1951, 244p + 24p hors texte, 12 ill, 155x210, tirages restreints. Le même dans la coll Soleil, relié toile, 288p, 140x205. Idem, revu et corrigé, 1984, Hors série, 276p sous couv ill, 140x205.

Lettres à la NRF. Paris : Gallimard NRF Coll Cahiers Marcel Proust, 1932, 288p, 140x205.

Jean Santeuil. Paris : NRF blanche,  1952, édition en trois volumes, 1020p, 118x185. D'après Georges Bataille, Jaurès est dans ce livre Couzon. ( p 153 de la littérature et le mal, Idées/gallimard, 1975).

Contre Sainte-Breuve suivi de Nouveaux mélanges. Paris : NRF blanche,  1954, 448p, 118x185.

Contre Sainte-Breuve ; précédé de Pastiches et mélanges ; suivi de Essais et Articles. Bibliothèque La Pléiade N° 229, 1971, 1040p, 105x170.

Jean Santeuil ; précédé de Les Plaisirs et les jours. La Pléiade N° 228, 1971, 1136p, 105x170.

Textes retrouvés. Paris : NRF Cahiers Marcel Proust N°3, 1971, 432p, 140x205.

Le Carnet de 1908. NRF, Coll Cahiers de Marcel Proust N°8, 1976, 216p, 140x205.

L’Indifférent. Paris : NRF blanche,  1978, 80p, 118x185.

Matinée chez la Princesse de Guermantes. Paris : NRF blanche,  1982, 496p, 146x205.

Poèmes. Paris : NRF, Coll Cahiers de Marcel Proust N°10, 1982, 216p, 140x205.

 

Etudes :

Monsieur Proust  / par Céleste Albaret, sa bonne. J’ai bien aimé ce livre sans prétention mais qui décrit les huit dernières années de la vie de Proust, par celle qui fait office  de bonne, de gardienne, d’infirmière, et qui a pour lui des tendresses parfois un peu maternelles. Quand j’ai lu ce livre j’ai été surpris de la similitude qu’il y a avec ce malade et ce que j’ai vu et lu des homo qui meurent du sida : Même enfermement dans la solitude, même envie de se détacher du monde. Sa fixation sur les odeurs et son anorexie sont aussi surprenantes : à peine une sole par semaine pour seule nourriture ! Quant à son homosexualité, qu’elle appelle pudiquement « « d’autres » amours » (p 239) ou ses rapports avec les bordels, Céleste se défend d’avoir vu quelque chose : un peu comme une mère qui ne veut pas voir son enfant homosexuel, même si des fois dans ses propos le contraire perce : « M. Proust ne m’a jamais rien confié qui le montre sous le jour particulier que l’on a prétendu, ((homo)) je voudrais surtout que l’on aille pas s’imaginer que je me présente comme détenant l’absolue vérité, ni encore moins comme ayant résolu de tracer de M. Proust un portrait idéal et tout blanc. Et pourquoi, mon Dieu ? Il n’aurait pas eu moins de charme » (p 240). Sur Albert Le Cuziat : « dont il a fait dans son roman un des modèles de Jupien et un tenancier de mauvaise maison pour hommes. Là, je peux parler en toute connaissance de cause et de personne ; car, outre que M. Proust me parlait beaucoup de lui et me tenait au courant, j’ai vu moi-même Le Cuziat. Je le dis tout de go : il ne me plaisait pas et je ne le cachais pas à M. Proust. Mais, comme celui-ci était de mon avis, je ne pense pas que mon déplaisir entache l’impartialité de mon jugement. C’était un grand échalas de Breton, blond, sans élégance, avec des yeux bleus, froids comme ceux d’un poisson – les yeux de son âme- et qui portait l’inquiétude de son métier dans le regard et sur le visage. Il avait quelque chose de traqué – rien d’étonnant : il y avait constamment des descentes de police dans son établissement et il faisait souvent de la petite prison. »  (p 248). Qu’en termes corrects ces mots-là sont dits, mais que de contradictions ! Suit un long détail des relations Proust-Albert. Marcel n’étant pas content de voir ses meubles dans le bordel (p 250), il s’en confie à Céleste après une visite qu’il y fait, et celle-ci nous bassine qu’elle ne sait rien de l’homosexualité de Proust ! Sur Robert de Montesquiou, en M. De Charlus, (page 321), il ne diffère que par la grosseur, que Proust aurait singée sur le baron Doasan, lui aussi  homosexuel (p 330). Sur Gide, que Proust n’aimait pas dit-elle, et sur qui elle met toute la responsabilité du refus de publier de la NRF voir les pages 378 et suivantes. Et je note cette petite phrase de Proust, que j’employais souvent sans savoir qu’elle était de lui : « Tout vient à point à qui sait attendre » (p 398).  Référence de lecture : Robert Laffont, 1973.          

Un Romancier de la vertu et un peintre du vice, Charles Dickens et Marcel Proust / par Raphaël Cor.  Un plaidoyer très "pro-d’homo" qui reprend les articles de ce chroniqueur au Mercure de France et qui fait la part belle à Mr de Charlus. "Ou est la nécessité de peindre un M. de Charlus? C’est qu’il faut peindre ce qui est, que ce M. De Charlus vit, circule autour de nous, que nous lui serrons la main tous les jours et que, pour tout dire, son nom est légion" (p.214). Même si l’auteur aime peu le style de Marcel : "Ce virtuose de l’observation ne l’est guère du style et manque, sauf par moment, de cet heureux pouvoir des mots, qui fait sillon sur l’esprit" (p.215). Ed. du Capitol, 1928 (Tirage à 1500 ex).

Proust par lui-même. Par MAURIAC Claude. L’auteur a beau être de la famille de Proust, il n’en est pas le génie. L’exercice de style, raconter un auteur par ses propres écrits peut être intéressant. Mais le faire en utilisant principalement un roman de Proust, Jean Santeuil, publié post mortem et où, le moins que l’on puisse dire, Marcel ne brille pas par son style, c’est un peu dénaturer l’auteur et donner raison à ceux qui, au début, ont dit que Proust écrivait comme un pied. Ca beau être un poncif, le passage de la Madeleine éclate dans tout ça comme une des plus belles pages de la littérature...  Quelques idées de Claude Mauriac sur l’homosexualité de Marcel : “ Tant que sa mère vécut, Marcel Proust se garda, dans ses écrits, de toute référence explicite à Sodome et à cette autre face du vice qu’est Gomorrhe (...) Sans doute se dessine-t-elle souvent en filigrane de Jean Santeuil, mais avec un degré tel de transposition que si ce livre, mené à son terme, avait été publié à l’époque, nul ne s’en serait aperçu. Déjà, pourtant, de longs passages n’y prennent leur véritable signification que si l’on entend au masculin le pronom féminin qui est écrit. Sa mère morte, Proust n’a plus à redouter le chagrin, immense à coup sûr, qu’il eût fait en dévoilant cet aspect de lui-même, dont elle n’aura ainsi jamais eu le soupçon.”(p112). « Proust a bien pu avouer à Gide « n’avoir jamais aimé les femmes que spirituellement et n’avoir jamais connu d’amour qu’avec les hommes », il n’en a pas moins acquis par cette voie détournée une connaissance approfondie de l’amour traditionnel » (p111). « Lorsque que le narrateur abandonnait ses amis du “ monde”, disparaissant soudain des salons où il aimait tant aller et manquant les plus belles fêtes, ce n’était point (tout au moins dans sa première jeunesse) qu’il se fût enfin décidé à travailler, mais seulement, comme Swann dans les même occasions, qu’une passion exclusive le retenait ailleurs, et souvent dans les milieux les moins élégants qui fussent. Le snobisme s’efface où commence l’amour » (p84). Référence de lecture “Ecrivain de toujours”, Seuil,1968.

Pour ceux qui ont noté que ce catalogue est truffé de petits textes et de photos du Salon Gouin de Rennes, dans les années 78-81, voici une petite parodie de Proust sortie à cette époque :  SOUVENIR DE BAL « Je savais dans quelle gouïnitude je me trouvais affectivement, je l’avais reconstruite autour de moi dans la folle lesbiennitude et –soit en m’orientant par la seule tendresse soit en m’aidant, comme indication, d’une folle paillette aperçue, à la lueur de laquelle je plaçais les triangles exquis – je l’avais fantasmée toute entière et guignée comme un gouin celte et une grande dame qui gardent leur ouverture primitive aux tapins et squares, j’avais reposé les colliers et remis la commode à sa place habituelle. Mais à peine le bal – et non plus le dernier désir sur une tringle à jupons que j’avais prise pour lui – traçait-il dans la soirée, et comme au khôl, sa première raie brillante et travestie, que les folles aux triangles quittaient le cadre du désir où je les avais situées par erreur, tandis que, pour lui faire place, le salon Gouin que ma mémoire avait maladroitement oublié là se répandait tout strass poussant les vieilles tantes et écartant le parterre mitoyen d’hétéros ; une tapette régnait à l’endroit où, il y a un instant encore, s’étendait le cabinet de toilette, et la sauterie que j’avais sillonnée dans les scintillements était allée rejoindre les partouzes entre-vécues dans le tourbillon du réveil, mises en fuite par ce pale signe qu’avait tracé au-dessus des dentelles le doigt levé de la Semaine Folle ». Mathilde (je ne me rappelais plus de ce surnom là) et Violette d’après Marcelline. 3 Nov 1979.

Nombreuses autres études en vente sur le site. Proust la santé du malheur, par Yves Lelong. Marcel Proust en son temps

Marcel Proust, sa vie son oeuvre / par Léon Pierre-Quint. Sagittaire, 1944, 445p.

A la Recherche de Marcel Proust / par André Maurois. Hachette, 1949, 346p.

Le Drame de Marcel Proust / Massis, Henri.  Paris : Grasset, 1937. Je ne sais pas si l’ouvrage est intéressant, mais dans Evocations, souvenirs. 1905-1911, l’auteur est un fieffé facho nationaliste. Notons cette petite phrase de Barres, son idole, en parlant de la mort « Ce drame fait tomber des pans de muraille couverts des plus belles fresques. Il élargit l’horizon en me désolant. Bref, je suis vieilli. » (p 256). Paris : Plon, 1931, 289p. Depuis j'ai fait un peu de progrès sur la période de la guerre, que je connaissais mal j'avoue. Massis a été la figure même du collabo. Lisez la petite note de  Monique Nemer, dans  les souvenirs de Dominique Arban, sa maîtresse juive. (16 1 2004)

 

Correspondances :

Lettres à Robert de Montesquiou, 1893-1921. Correspondance générale de Marcel Proust publiée par Robert Proust et Paul Brach. T1. Pour ceux qui aiment les correspondances très précieuses dans leur style. Ici très marquées ici par les maladies de Proust, par les morts, de Yturri (p149), de sa mère p 161, de la mère de Reynaldo, p167. Il ne faut pas louper l’organisation d’un dîner par Marcel, qui dure  de la page 133 à la page 143 ! Exemples de préciosité : « me voici bien glorieux pour l’avenir et, revêtu maintenant par vous de la robe nuptiale, je pourrai cacher mes difformités. » (p 32). ( A Yturri) « J’aurais eu un plaisir infini à vous tenir compagnie, à vous apporter vos tisanes, à répondre aux gens qui demandaient de vos nouvelles, à vous lire haut, à vous retourner votre oreiller ou à ramener votre couverture, à noter les impressions que la maladie pouvait vous donner  ( p 72). » Sur son duel avec Jean Lorrain, «  je me souviens que quand je me suis battu avec M. Lorrain, à une époque où je n’étais couché le jour, mais où j’étais couché le matin, ma seule inquiétude était que le duel n’eût lieu avant midi. » (p 128). Et puis cette phrase que j’ai déjà copiée qq part : « «Quant à ce mélange de litanies et de foutre dont vous me parlez, l’expression la plus délicieuse que j’en connaisse est dans un morceau de piano déjà un peu ancien mais enivrant, de Fauré qui s’appelle peut-être Romance sans paroles. Je suppose que c’est cela que chanterait un pédéraste qui violerait un enfant de chœur. » (p 229). La maladie : « je vous remercie profondément des gentils ménagements pour ma santé dont votre lettre témoignait. Ce sont des choses que je sens si profondément. Et je les mérite. Songez que je me lève (sans m’habiller) un jour sur sept. » (p 192). « Excusez-moi, comme je vous écris pendant une terrible crise, de le faire sur ces feuillets détachés qui me servent à allumer ma poudre antiasthmatique. » (p249). Paris, Librairie Plon, 1930, 291p.

Correspondance Proust-Copeau. Six lettres de Marcel Proust. Lettres à André Gide. Souvenirs sur Proust et Boylesve, avec lettres inédites de Marcel Proust

Lettres à Reynaldo Hahn. Paris : NRF blanche,  1956, 264p.

/ Rivière Jacques. Correspondance (1914-1922). Paris : NRF blanche,  1976, 360p, 140x225.

 

Divers :

MONBRUN, Estelle. Meurtre chez tante Léonie. Les amateurs de polars pourront lire avec joie cette histoire qui tourne autour du meurtre de la présidente de la Proust Association, dans la maison où Marcel Proust passait son enfance. Ambition, vol, la stagiaire aurait récupéré les célèbres cahiers de Marcel, où albertine est bien Albert !!!. J'ai Lu, 2000, 253p.

LE GALL, Serge. Meurtres du côté de chez Proust. Dans la série des polards fait autour de Marcel, celui-ci se passe entre Belle-île et Begmeil, entre voyage en train avec Reynaldo Hahn pour aller voir Sarah Bernhardt, entre vacances et pêche à pied. Beaucoup de meurtres, des naufrageurs, un acuponcteur, bien écrit et assez passionnant dans la série des polards "bretons" parfois un peu niais. Bon je ne sais pas si l'évêque de Quimper règne à Belle-île, mais ce n'est qu'un détail !. Edition Alain Bargain, 2001, 309p. (30 9 2005)

 

 

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