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Jacques Ars

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Le Bouquiniste et son mari avec les Bella Dona

 
Ma dernière intervention sur cette page date du 30 Octobre 2006

NABOUN, Philippe. Sexe en prison. Plaisir contre les principes. Nouvelles éditions polaires, 1972.

NAIR, Narayana. Narayana, roman tantrique. (Traduit du tamil par Jaimouny et A.P). Paris : J. Martineau, 1969.

NAKAGAMI, Kenji. (1946-1992).  Hymne. Traduit du japonais par Jacques Levy. Fayard, 1995, 438 pages. (30 3 2004)

Livres de l'auteur en vente

NAVA, Michaël. La Mort à Frisco. Petit polar qui se passe à Frisco, un avocat presque idéal est amoureux du petit fils d'un milliardaire à la situation familiale compliquée... Bon le pauvre honnête contre les riches corrompus, un peu classique mais toujours divertissant... Jolies scènes d'amour.  Il y a toute une saga avec cet avocat, Henry Rios. J'ai noté une bonne introduction sur le polar américain gay. Trad Pascal Loubet, Edition du Masque, 2002, 285p. (15 03 2004)

livre de l'auteur en vente ici

NAVARRE, Yves (1940-1994). Si vous aimez l'écriture classique, vous adorerez ... Balzac qui n'écrirait que du PD. Nombreux ouvrages en vente au bas de cette page !

Romans :

Lady Black. Paris: Flammarion, 1971.

Evolène. Paris : Flammarion, 1972.

Les Loukoums. Flammarion, 1973.

Le Cœur qui cogne. Flammarion, 1974.

Killer. Flammarion 1975.

Niagarak. Le livre de poche, 1976.

Le Petit galopin de nos corps. Laffont, 1977.

Kurvenal ou la part des êtres. Laffont, 1977.

Je vis ou je m’attache. Le livre de poche, 1978.

Portrait de Julien devant la fenêtre. Dans ce style  qui nous a fait de Navarre le Balzac des pédés, une histoire d'amour assez conventionnelle  entre un juge, notable sec atteint d'un cancer, et  Julien, pyromane assassin, jeune, beau, paumé. Le Juge : "Je n'admire pas Brévaille (Julien). Je le désire. Je le fouine. Je le hume. Je le farfouille. Je quête en lui l'interdit, le corps à corps. Il n'a pas d'identité. Il la cherche. Je fais semblant de la lui ramasser. Je le trahis déjà comme un père peut trahir le fils qu'il n'a pas eu "(p107). Julien : "Ca, ils ne savent pas ceux qui passent derrière moi. Je ne choisis même pas. Ils se choisissent entre eux. Ils disent "eh, Joli Cul, au boulot. Tends-nous ça ! Tu as un cul comme une rose !". Comme si personne n'y avait touché. Et ça lime. Ca farfouille là dedans. Ca se succède. Ca grogne. Ca fait des bruits de gorge. " (p122) référence de lecture : Robert Laffont 1979.

Le Temps voulu. Flammarion, 1979.

Le Jardin d’acclimatation. Flammarion,1980. Prix Goncourt 1980.

Bibliographie I. si l’on fait abstraction de ses digressions sur ce qu’est une biographie – à le croire on dirait qu’il est le premier à en écrire une - le récit de sa première enfance, pendant guerre est passionnant. On retrouve comme chez beaucoup des nôtres une attirance pour le mâle très tôt (ici un allemand qui le ramène chez lui, un éveil à la sexualité bien avant la puberté, une sexualité hâtive dans les pissotières, un viol par un curé,  une violente répression à l’école (mais ici, vu le décalage de l’époque, cela dépasse l’imagination, bien qu’à la mienne, nous n’étions pas plus fins avec un rouquin et un protestant ) avec son surnom d’Yvette… qui a fait dans sa culotte. Tiens, moi aussi cela me rappelle quelque chose de la maternelle. Et puis les parents, de grands bourgeois, commis de l’Etat dans les pétroles, ne l’ont  pas gâté le gars Navarre ! Après sa mort, il découvre dans son « dossier » que son père avait même envisagé la possibilité de la lobotomie. (p 416). « J’ai besoin de l’identité de biographie. Parce que je vais avoir 40 ans. Parce que les rencontres ne sont plus ce qu’elles étaient, innocentes, chasseresses. Parce que l’on dit de moi « écrivain homosexuel ». Etiquette. Triangle rose. Dit-on « chanteur homosexuel », « peintre homosexuel », « poète homosexuel », « pianiste homosexuel » ? Je suis écrivain et homosexuel. » (p 34), oui mais ça, on n’a pas l’impression qu’il l’ait digéré. « A ceux qui, ce jour-là, se réclamant de je ne sais trop quel front homosexuel d’action révolutionnaire, firent une descente genre « gestapo », chez moi, pour tout mettre à sac parce que « mon livre était vendu 26 f » et parce que « j’exploitais l’homosexualité de manière capitaliste ». (p 36). « Le romancier n’est que l’ouvrier de sa propre vie. Jean-Louis (Bory) s’est suicidé il y a près d’un an. Je l’aimais, il m’aimait, nous nous le disions, non pour nous plaire, mais pour offenser, offensive. Roland (Barthes) est mort. Dans un hebdomadaire de la semaine en cours, un « jeune loup » sous-entend que Roland s’est laissé mourir. Je le conçois. Hélas. Je l’aimais, il m’aimait. Nous nous le sommes dit. »  (p 71). Et puis ici un petit passage qui est typique de l’époque et de sa génération qui n’a pas encore admis l’enculade comme rapport sexuel « normal ». « Peur de cette jouissance que je n’ai pas trouvée en lui et qu’il n’a pas reçue de moi. La fange était là. Et son odeur. Peur d’entendre tous les bruits de la ville et de voir les salissures de l’amour quand il a besoin du sexe. Peur, parce que je ne regrette rien de ma nature sexuelle et que je ne peux, de la même absence de regret, qu’admettre que le face à face de nos étreintes ne sera jamais celui de l’étreinte, et notre réceptacle qu’un vide-ordures. Il y a beaucoup de douceur à le dire, ici, ainsi. Et une sérénité. Une douleur aussi : il est bien plus facile de prêter de tels aveux à un personnage de roman, Pierre Forgue par exemple, dans le Temps voulu, que d’avouer soi-même. Se demander encore s’il faut dire fange ou salissures, au lieu de tout simplement : merde. » (p 113). Souvenirs d’enfance, quand on vous force à manger, ici du tapioca : « Yves resta un long temps avec cette bouillie sans goût dans la bouche, gorge serrée. Plus tard, exercice sexuel, semence de l’autre dans la bouche, il verra la soupière, le couvercle, la louche, son assiette pleine, et ? Plus tard, été 79, après la première étreinte avec Rupture N°4, le jour de leur rencontre, il verra le nouvel aimé se diriger vers la salle de bains, l’entendra cracher dans le lavabo, faire couler l’eau, revenir, sourire et dire « je n’avale pas ». Pures pertes, dégoût de ce que l’on est ? Qui donc établit une limite entre le sexuel et le sensuel ? L’obscénité n’est que reçue, mensonge du receveur à lui-même. Bonne maman se lève, range son assiette dans l’évier. Yves arrache sa serviette, quitte la table de la cuisine, bouche pleine, court dans la salle de bains, crache dans le lavabo, fait couler l’eau et va se coucher, tout seul, dans le salon. Avec son appétit d’enfant. Impression : tapioca ». (p146). « Il n’y a pas de littérature homosexuelle, mais une littérature de l’homosexualité. Quand je me mets à écrire un roman, je ne prends pas la décision d’écrire « homo ou pas homo », même si je sens une pression au niveau de mon éditeur pour que mon prochain roman ne le soit pas.(…) l’écrit homo-porno se vend, pas l’écriture de l’homosexualité. (…) ma « cible », en principe, c’est les homos. Or, pour la vieille garde, dont je fais partie, dernière vague, et qui n’est toujours pas sortie de l’ombre, je suis trop à découvert. Et pour la jeune garde éblouie, qui se croit dans la lumière, qui n’a toujours pas compris qu’elle ne se trouvait que sous les faisceaux des miradors des médias, qui se croit en train de faire avancer le monde, la cause de notre minorité et ne fait que renforcer les structures du ghetto, que de servir le nouveau racisme des homosexuels dont on parle trop, pour ceux-là je suis trop conservateur. » (p 313). Oui, chéri chéri, mais à avoir mené la lutte que tu condamnes, moi j’arrive à la quarantaine sans avoir envie de me suicider ! Bon là un long extrait mais il est très significatif de la tranche d’âge d’Yves Navarre : « Il n’y a pas plus à double tranchant que la lutte contre le racisme homosexuel. Elle est forcément récupérée, donc elle-même raciste. Le sujet homosexuel a été saisi par les médias pour « fabriquer de l’écoute quantifiable », récupéré aussi par une marge de plus jeunes qui croient faire la révolution en disant « nous faisons la révolution ». Je l’ai cru moi aussi, quand je me croyais jeune parce que jeune d’âge. Je crois qu’on ne modifie le quotidien que par le quotidien. On ne peut modifier les structures mentales de ceux qui répriment les homosexuels et de ceux qui répriment leur homosexualité qu’en les faisant vivre, au plus constaté du terme, leur sensualité. La voix du texte est une des voix possibles. Avant d’être un problème sexuel, c’est un problème sensuel. Je ne suis pas un porte-parole. « On » a voulu me faire dire des choses, quand « on » m’a donné la parole comme « on » me l’a donnée à la télévision. J’ai compris seulement après, alibi culturel, qu’on censure désormais en tendant le micro. Bory disait laissez-nous tranquilles. Je n’aspire qu’à la tranquillité tumultueuse de mes textes, seul lieu de parole encore libre. Je ne revendique que le droit à l’émotion, mon identité, l’identité. Et le droit d’exprimer ma sensualité sans avoir à « être optimiste », sens obligatoire imposé par les lois d’un « marché littéraire ». Je n’ai pas à distribuer d’image idéale pour « convaincre » une majorité de gens qui se prétendent normaux d’admettre mieux ce qu’ils jugent anormal. Un faux problème a été posé, artifice des spots de la télé, et de fausses réponses ont été données, forcément. Les homosexuels, qu’ils soient à l’avant-garde clamante ou enterrés dans les provinces, ont besoin de la répression. Nous sommes en train de recréer un ghetto, à ciel ouvert cette fois, pire. Nous avons besoin de la répression parce qu’elle fait partie de notre sensualité . Historiquement. Nous avons besoin de cet interdit. Nous avons besoin de nous interdire entre nous, de nous réprimer entre nous. La défense de notre cause commencera le jour où nous condescendrons à admettre ce premier racisme, et où nous commencerons à le modifier, non dans le sens d’une normalisation, mais dans celui d’un accord avec nous-mêmes. » (p 316) Essayez de suivre bien ce texte, et comme il se retourne à la fin… difficile à admettre. P 392, une autre réaffirmation de la non-existence de la littérature homo. Un sujet d’actualité en cette année 2001 : « S’il confie à l’aumônier que le responsable des enfants de chœur l’a fait venir chez lui, l’a déculotté, qu’il n’a rien compris qu’une « grande chaleur » dans tout son corps, et « surtout pas ce que l’autre voulait faire », sa honte en rentrant chez lui, répétant « salaud », « salaud », l’aumônier lui dira « je crois qu’il vaut mieux que tu n’en parles pas à tes parents », le tout bouclé, classé, tu, en serrant Yves contre sa soutane sale. Neuilly. Tout a l’air plaisant, mais il y a des murs et des grilles, partout. » (p 397)… Référence de lecture : Paris, Le livre de poche, 1983. Flammarion,1981.

Romances sans paroles. Flammarion, 1982. Premières pages. Flammarion, 1983. L’Espérance de beaux voyages été/automne. Flammarion, 1984. L’Espérance de beaux voyages hivers/printemps. Flammarion, 1984. Louise. Flammarion, 1986. Une Vie de chat. Albin Michel, 1986. Fête des mères. Albin Michel, 1987. Romans, un roman. Albin Michel, 1988. Hôtel Styx. Albin Michel, 1989. La Terrasse des audiences au moment de l’adieu. Leméac, 1990. Douce France. Leméac, 1990.

Ce sont amis que vent emporte. Septembre 2001 : je ne dirais jamais assez combien en cette période de relaps la lecture des nombreux textes sortis lors de l’épidémie de sida reste passionnante : ils sont tous très bien écrits, ce sont tous de merveilleuses histoires d’amour, ils nous rappellent au danger et à la gravité de la maladie. Il en va de même pour celui-ci, qui raconte l’agonie d’un couple, où David, le danseur danois, part le premier, avant son ami sculpteur canadien, Roch. Un très bon Navarre, qui se savait lui aussi touché et qui avait fuit Paris pour le Canada. La découverte de la maladie : « Parce que Zachary avait des blessures, comme des coups, « c’est la boxe » ; parce qu’il se mit à flétrir ; parce qu’il disparut ; parce que huit jours plus tard nous fûmes convoqués au Sutton East Hospital, au téléphone David avait compris « Satanese Hospital », nous en avions ri à l’aller, dans le taxi, et au retour David me tenait très fort la main sur la banquette arrière ; parce que huit jours plus tard Zachary était mort, nous avons payé pour l’incinération, il n’y avait que nous ; parce que nous n’avons plus, non plus, que nous ; parce que je ne lirai pas ce chapitre à David ; chambre 555, « au suivant ». » (p 73). Quelques tranches de vie, comme celle de la présentation aux parents de Roch : « Lors des présentations, « voici David », mon père avait légèrement penché la tête, les mains dans le dos, obstiné. Ma mère se tenait derrière lui comme un hibou, avec ce regard fixe qui dit, « ça se peut-y ? » Oui, et nous avions fait le voyage. » (p 92). Et puis les odeurs, les terribles odeurs de merde du sida : « Une odeur s’est installée dans l’atelier et, plus précisément, dans la chambre. Elle est tombée avec le brusque été, sans même la transition du printemps, lourde, capiteuse, subrepticement puante, odeur de décomposition, exhalaison de nos corps, nous sommes vivants, nous sommes morts, nous sommes nous, notre parfum final est de glaires, pustules et latrines, senteurs de sueurs, d’aisselles, de Javel et d’alcool à friction, fracas d’hécatombe. » (p 106). Et cette très belle phrase : « Maudits soient celles et ceux qui rendent le malheur malheureux. » (p145). Flammarion, 1991, 161p.

Théâtre :

Théâtre 1 : Il pleut si on tuait papa-maman ; Dialogue de sourdes ; Freaks Society ; Champagne ; Les Valises. Flammarion, 1973.

Théâtre 2 : Histoire d’amour ; La Guerre des piscines ; Lucienne de Carpentras ; Les Dernières Clientes. Flammarion, 1976.

Théâtre 3 : September Song ; Le Butoir ; Vue imprenable sur Paris ; Happy End. Flammarion, 1979.

Pour enfants :

Plum Parade, ou 24 heures de la vie d’un mini cirque. Flammarion, 1973.

Mon Oncle est un chat. Editions de l’amitié, 1981.

 

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NAVRATILOVA, Martina. Martina raconte Navratilova / co-écrit avec George Vecsey. Michel Lafon-Carrere,1986.

/ Liz NICKLES. Total Zone. Roman policier dans le milieux du ... tennis, pardi ! Le livre de poche, 1996, 319p.

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NAZIER, François. L’Anti-Corydon, essai sur l’inversion sexuelle. Paris : Editions du siècle, 1924, 126p. voir la couverture

Trois entretiens sur la sexualité. Paris : Vulgarisation scientifique, 1946.

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NEAUD, Fabrice. Journal I février 1992 - septembre 1993. La vie de l'auteur en BD. Ego comme X, 1996. (11 05 2004)

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NELL WARREN, Patricia. La Dernière Course. Avril 2001, j’ai encore pleuré comme une madeleine à la lecture de cette histoire d’amour poignante entre un entraîneur de course à pied et son « champion olympique ». C’est beau c’est beau… à faire redéborder la Somme. Ca m’a mis dans les nuages pendant trois jours ! Ah l’Amour, l’Amour, et la mort…Le tout dans une ambiance très 70 de la libération homosexuelle aux USA. « Je n’eus pas beaucoup à attendre avant de ressentir cette rage désespérée que tout homosexuel connaît. Nous étions des animaux traqués. Nous étions réduits à la clandestinité, au ghetto, comme les chrétiens dans leurs catacombes, protégeant la petite flamme de notre foi sexuelle. » (p 42). Paris : Presses de la Renaissance.

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Nelson, Ida. La Sottie sans souci : essai d'interprétation homosexuelle. Paris : Honoré Champion, 1977.

Nelson, Michael (Sous le pseud. de XXX). Les Particuliers (A Room in Chelsea Square). Paris : Julliard, 1959.

Nerciat, André-Robert Andréa de. Félicia, ou Mes fredaines. Amsterdam : 1775 ca. (s.d.). Le Diable au corps, oeuvre posthume du très-recommandable docteur Cazzoné, Membre extraordinaire de la joyeuse Faculté. Genève s : 1803. Les Aphrodites ou Fragments thali-priapiques pour servir à l'histoire du plaisir. Lampsaque, 1793.

NEWMAN, Lesléa. Butch/Femme, mode d'emploi. KTM éditions, 2001, 162p.

NICOLSON, Nigel. Portrait d’un mariage (journal de Vita). Traduction Viviane Forester. Paris : Stock, 1974. Fils de Vita Sackville West et Harold Nicolson, tous les deux homosexuels vivants un grand amour dans leur mariage (mais non sexuel). Ce livre s'articule atour d'écrits de sa mère retrouvés et racontant la formidable histoire d'amour fou qui la lie à Violet Tréfusis pendant sa jeunesse. En dépit du poids social dans cette Angleterre puritaine les deux femmes vivent une passion incroyable  dans les année 20. L'histoire culmine d'une façon très théâtrale à Amiens, dans un hôtel, quand un père et les deux maris, venus en avion, viennent rechercher les deux femmes en fuite (p 172).  Le livre s'articule en cinq parties, où interviennent les vision du fils, la réalité, les écrits de la mère et le journal de la grand mère. Superbe. " Je n'écrit pas cela pour mon plaisir, mais pour diverses raisons que je vais expliquer : 1: Comme je l'indiquais au début, parce que je veux dire l'entière réalité. 2./ Parce que je ne connais aucune relation véridique d'une telle liaison -je veux dire une relation écrite sans le désir de flatter le penchant au vice des lecteurs et 3/ parce que j'ai la conviction qu'avec le temps, au cours des siècles, comme les sexes se confondront plus ou moins en raison de leur ressemblance croissante, de telles liaisons cesseront dans une très large mesure d'être considérées comme simplement anormales; et qu'elles seront bien mieux comprises, sinon dans leurs aspect physique, du moins dans leur aspect intellectuel (c'est déjà le cas en Russie)" (p 146)(je souligne l'influence de la libération Russe dans l'univers homo anglais des années 20). Pour vivre cette liaison elle n'hésite pas à se travestir (voir Orlando de Virginia Woolf) " c'était facile, je mettais un bandage kaki autour de ma tête, ce qui était courrant à l'époque (...) Violet m'appelait Julian. " (p 152).  Le fils : "Je n'ai pas connu Violet, je l'ai rencontrée deux fois seulement ; elle était alors devenue un galion et non plus une chaloupe comme au temps de sa jeunesse. " (p 234). A lire aussi les souvenirs du frère qui décrit comment il a appris de sa grand-mère dans une complète indifférence le comportement sexuel de ses parents puis rapportant les propos incendiaires au dîner comment les parents font face et s'expliquent (p247). Sur Virginia Woolf : "Pour nous elle était Virginia. Une Virginia amusante, facile et qui nous posait des questions sur l'école et sur les vacances (récoltant ainsi des documents, mais nous ne le savions pas) et qui, telle une marraine, allait et venait, entrait et sortait, flottante. "Virginia vient séjourner ici. -Oh! chic !" Nous savions qu'elle prêterait attention à nous, que le moment viendrait où elle ne s'intéresserait plus à notre mère ("Vita, va-t'en ! Ne vois-tu pas que je parle à Ben et Nigel !"); elle nous parlerait alors de nos vies si simples, et nous rendait, transformés en diamants, les morceaux de charbon que nous lui avions confiés. Je songe à elle comme quelqu'un de délicat, mais dans le sens arachnéen du mot, pas dans son sens médical. "(p268 et suivante, Orlando : p278) (17 10 2005)

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NIEL, Jean-Baptiste. Vous qui passez dans l’ombre. Gallimard, 1988.

NIJINSKY, Vaslav (1889-1950). Russe Journal / trad G.S. Solpray. Paris : NRF coll. Hors série, 1953, 288p, 8 hors texte, sous couv ill, 23 ill, 140x205.

NIMIER, Roger. Le Hussard bleu. Chronique intime d’un peloton qui pénètre en Allemagne en 1945. Paris : NRF coll. Blanche, 1950, 336p, 140x205.

NIN, Anaïs (1903-1977).  La Maison de l'Inceste. Henry et June. Journal 1947-1955

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NIZET, Henri. Les Béotiens. Bruxelles: H. Kistemaeckers, (ca 1885).

NOBILI, Nella – ZHA, Edith. Les Femmes et l’amour homosexuel. Paris : Hachette, 1980.

NOAILLES, Anna de (Princesse Brancovan -famille liée aussi au Bibesco-. Comtesse Mathieu de) (1876-1933).  On peut l’approcher assez bien dans le Journal de l’abbé Mugnier.

Le Coeur innombrable. 1901. L'Ombre et les jours. 1902. Le visage émerveillé, Roman,1904.  Les Eblouissements. 1907. Les Vivants et les morts. 1913.

L'Honneur de souffrir. 1930. Les Forces éternelles. Anna de Noailles par Edmée de la Rochefoucau. Le Livre de ma vie. Exactitudes.

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NOEL, Bernard. (Urbain d'ORLHAC). Le Château de cène. Paris : Jérôme Martineau, 1969. In-8, 146 pp. Récit érotique aux scènes bisexuelles, publié sous pseudonyme.(catalogue Jacques Desse 2004) (2 8 2004)

NOHAIN, jean. La Femme à barbe. La Jeune Parque, 1969. (15 12 2003)

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Noisette, Philippe. Rendez-vous d'amour. s.l., La Martinière, 2000.

Nordahl, S. Les Amours homosexuels de Louis XIII. Vitry sur Seine : Magic Strip, s.d. (1991). Album BD porno in-4, 48 pp. en noir et blanc, cart. éd. Ill. en couleurs.

Normandy, George. Jean Lorrain intime Nombreux documents inédits. Paris : Albin Michel, 1928.

Nortal, Albert. NORTAL, Albert. Un romancier de mœurs de l’entre deux guerre, très lié à Charles-Etienne avec le quel il a écrit plusieurs romans, commentés à Charles-Etienne. La Condamnation de Mignon. Les Dialogues des ombres. Le Jardin des Bleuets. Le Fruit vert et la Chair fraîche. Les Adolescents passionnés. Paris, Curio, 1927. Paris, L'Edition moderne, Librairie Ambert. 192? (s.d.).

NOTH, Ernst Erich. La Tragédie de la jeunesse allemand. Paris : Grasset, 1934, 261p. Mémoires d’un Allemand. Paris : Julliard, 1970, 506p.

LE NOUVEL OBSERVATEUR.

Dossier "Homos, aimer au grand jour".  Mauresmo et les autres... N° du 8 au 14 avril 1999.

Nuridsany, Michel. Pierre et Gilles un naturel confondant. Arles : Actes Sud, 1994.

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AUTRES AUTEURS SUIVIS

NOUREEV Rudolf (1938-1993) russe.