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Jacques Ars

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Jacques Ars.

 

Ma dernière intervention sur cette page date du 1er avril 2007

Faber, Françoise. Pianissimo. Paris : Julliard, 1955.

Fabian, Robert. Londres la nuit (Traduit de l'anglais par Jean Rosenthal). Paris : Corrêa, 1954.

Fabrice. Amours de femmes. Paris : Éditions Panama, 1956.

FACTORY. Le Journal du Sud Ouest, fait à Rennes. Les couvertures, quand elles furent différentes du West and Boy. Est devenu ensuite Pamplemousse

Faguet, Bernard. L'Ange et la bête Michel-Ange et Cavalieri. Castelnau-le-Lez : Climats, 1998.

FAIRCHILD, Betty et Nancy HAYWARD. J'ai quelque chose à vous dire…Faire face à l'orientation sexuelle de son enfant. Editions de L'Homme, 1991. (13 12 2003).

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FALCONNET, G.-LEFAUCHEUR, N. La Fabrication des mâles. Ca doit un peu dater mais je m’en souviens comme une bonne réflexion sur l’identité masculine. Toujours en stock à la Bernique Hurlante.

FARINELLI. Farinelli, mémoires d'un castrat / Marc David.

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FARMER, Philip Jose. Gare à la bête. Je me demande bien ce qui a poussé la Baronne à me faire lire ce bouquin de science-fiction érotique. Peut-être la description de Jeanne d’Arc et de Gilles de Rays... Bof! Presse Pocket, 1991.

La Saigneur de la jungle. Là ça a l'air plus dans le sujet, entre Watson et Tarzan ! Marginalia, Glénat, 1975, 105p. ( 9 12 2003)

 

 

 

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Farre, Lucien. Nicolas Struwe. Un roman qui se lit très facilement, une histoire d'amour entre un collégien et son ami russe, comme on les aime dans les romans : beau et fils d'émigrés ruinés. Ils se réunissent en faisant la toilette mortuaire du père, original, non ? Le russe et les maillots de bain : "Il était admirablement proportionné, tel exactement que les athlètes que j'admirais sur les photos des revues culturistes.  je ne pouvais détacher mes yeux de sa musculature abdominale et surtout du slip qu'il portait, rouge coquelicot et tellement étroit que je me demandais comment il osait !  (...) Je ne répondis pas, mais je me sentis rougir d'une manière abominable. En réalité, ce n'était pas de mon slip que j'avais honte, mais de ma culotte de bain en laine grise, qui couvrait mes reins depuis le bas des côtes et descendait jusqu'à mi-cuisse. -où l'as-tu acheté ? dis-je. -Je l'ai fait moi-même, répondit-il. " (p41). Un passage très intéressant : ou comment le fait de se dire homo gâche tout : " je restai sur place, regardant toujours l'endroit où il était, insensible à son départ, aveugle à tout ce qui m'entourait, ne le voyant même pas s'éloigner, abîmé dans un vide sans fond où je glissai d'abord inconsciemment, puis par degrés, que je commençais à entretenir voluptueusement. En vérité, je voulais paraître à moi-même plus stupéfait que je ne l'étais réellement. J' avais beau me répéter : ce n'est pas possible, ce n'est pas possible, je savais parfaitement que cela était, et que je m'y attendais, que je n'avais jamais cru sérieusement qu'il pût être amoureux d'une femme, et que ce qui s'était passé, je le désirais inconsciemment. Mais ce désir ne venait de nulle source sexuelle, n'avait rien de commun avec une excitation génitale. Il était de tout autre nature, une espèce d'orgueil de se sentir le préféré du meilleur élève du collège, comme si cette préférence m'anoblissait. Mais si telles étaient mes rêveries inconscientes, devant le fait brutal de son aveu, toute noblesse s'évanouissait pour ne laisser qu'une désagréable nécessité de répondre, de résoudre un problème, et un problème particulièrement sale. cette déclaration fichait tout en l'air. Je me sentais rempli de colère envers lui, d'avoir, idiotement, brisé une amitié à laquelle je tenais par-dessus tout au monde. Car elle était brisée, cela était indubitable ! je le voulais ainsi ! Ne pouvait-il donc pas se taire, ou, s'il ne pouvait plus longtemps le garder pour lui seul, me le faire comprendre autrement. J'aurais préféré qu'il osât sur moi certains gestes, certaines caresses, et il est possible que je ne l'aurais pas repoussé avec cette haine, avec laquelle je le reniais maintenant. Il y avait tellement d'occasions favorables, ne serait-ce qu'à la piscine, lorsque nous nous déshabillions dans la même cabine et où je me sentais si souvent disposé à accepter de lui tous les attouchements qu'il aurait osés... -qu'il n'avait nullement besoin de me faire cette déclaration d'amour stupide et indigne de nous. Comme si le péché n'existait qu'une fois nommé, et que seule la parole donnait une existence à un vice que j'aurais accepté dans le silence... " Fort ! Cette phrase peut être mise au front de toute l'homosexualité cachée des années 50 ! (et plus) (p 110 et 111).  Bon l'histoire finit mal pour le russe qui s'engage dans la Légion, et visiblement assez bien pour le petit parisien qui envoie balader ses parents et est tout content des distances que l'homosexualité lui donne vis à vis d'eux. petit extrait du journal de Nicolas sur l'homosexualité : "Pages indispensables sans lesquelles je ne serais pas de que je suis. Gide : Si le grain ne meurt, p 302. Les Nourritures Terrestres, p 83. Etudes Kierkegaardiennes de Jean Walh, p 701 (L'Unique), 713 (Il y a un environnement...) 716 (...Seul cet homme a le droit...). Chestov : Sur les confins de la vie, p.13 (C'est pour ça que toujours et à chaque pas...). Plutarque : De Viris... Lycurgue. Non pas qu'elles me découvrissent quelque chose de nouveau mais elles me révélèrent à moi-même. " (p 168). Je n'ai pas vérifié à quoi cela correspondait, mais si vous le faîtes, dîtes le moi ! Paris : Corréa, 1954, 183p (30 05 2005).

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Farrère, Claude. Les Civilisés. Paris : Paul Ollendorff, 1906. Fumée d'Opium

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FASSBINDER, Rainer Werner.(31 05 1945-1982). L’Amour est plus froid que la mort ; Une vie de Rainer Werner Fassbinder / par Robert Katz. Paris : Presse de la Renaissance, 1988, 317p.

Le Bouc ; Les larmes amères de Petra von Kant ; Liberté à Brême. Paris : L’Arche, 1981, 126p.

Preparadise sorry now, Du sang sur le cou du chat. Paris : L’Arche, 1980. Le Café. L’Arche. Le village en Flammes / D’après Lope de Véga. L’ Arche. Fassbinder.

Les Films libèrent la tête. Paris : L’Arche, 1985, 176p.

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F. Thierry. Qui ne connaît sur Rennes L. B.? Dictionnaire du rire et de l’humour. Ed. J.P. Gisserot, 1997. Attentif sur une couverture des guides Ouest-France, en 1987. Et il en connait sur la consommation... Il fit aussi des chroniques littéraires aux journaux rennais...

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Faure, Gabriel. La Dernière journée de Sapphô. Paris : Eugène Fasquelle, 1922, 155p.

FAURE, Lucie. Les Passions indécises. Un ouvrage terriblement fin 1950, un peu chiant. La vie banal d'un homme Antoine, attaché d'une maison d'édition,  qui se fait une carapace contre son homosexualité. Il drague un peu sa cousine, qui lui préfère une femme. Puis il cède au charmant Michel, avant de construite une histoire d'amour avec Mme de R.. Il y a aussi l'autre homme, écrivain,  qui lutte contre ses penchants et qui vit heureux à Saint Brieuc entouré de ses enfants... Il y a quelques pages qui sentent les Côtes d'Armor.  Une petite réflexion sur comment les femmes supportent les penchants de leur maris, qu'elles devinent très bien malgré leur silence, mais cela ne va pas très loin. Petite drague dans un restaurant d'après guerre : (Michel) : ""Faites vous désirer", dit le courrier du coeur... (Antoine:) -Oh, nous ne sommes pas sur ce plan. -En êtes-vous bien sûr?... En dépit de la brutalité de la question, Michel était plus blond, plus rieur, plus tendrement ironique qu'aux premiers jours. C'était pourtant la première fois que le dialogue s'engageait sur ce terrain dangereux et précis. -Antoine, si vous rougissez... Antoine était certain qu'il n'avait pas rougi. Il protesta. -Allons, ne vous fâchez pas, mettons que ce soit un incident technique. Antoine fixait le velours rouge des murs sur lesquels étaient accrochées de petites consoles dorées surmontées d'oiseaux de porcelaine. Il en comptait douze sur ce panneau. Maintenant une seule retenait son attention. Il s'appliquait à en vérifier la symétrie, et toujours, à la fin, il se perdait dans les volutes et devait recommencer. Et puis, il lui semblait que l'oiseau avait la tête plus penchée que tout à l'heure. - Antoine, vous m'écoutez ? -Mais oui... et je ne vois pas où vous allez. -Peut-être, mais vous êtes aveugle. ou bien, et je choisis cette seconde hypothèse, de mauvaise foi. -Je ne comprends pas... -Enfin, Antoine, vous savez très bien que je tiens à vous plus et autrement qu'à un ami. -Michel... -Cher Antoine, attendez-vous au pire. Je pense, en outre, que cet attachement est réciproque et, qui plus est, je suis certain que vous êtes de cet avis, alors... -Alors quoi ? -Alors pourquoi jouer la comédie ? Le visage de Michel rayonnait de candeur, il avait une véritable moue d'enfant. Antoine était médusé et demeurait sans réplique. -Mais Antoine, c'est merveilleux. -Il n'y a rien là de merveilleux, Michel. Pour vous la vie est simple. pour moi, elle l'est beaucoup moins. - Je ne vois pas ce qui vous attriste. -Et moi, je vois encore moins ce qui vous amuse. -Mais Antoine, tout est possible. -Qu'est-ce qui est possible ? Antoine avait parlé si vivement que Michel resta à son tour interdit. - Mais oui, qu'espérez-vous ? Nous étions amis... Evidemment, je découvre peu à peu que nous vivions dans le mensonge, mais que nous apporte votre vérité... votre stérile vérité. Elle ne fait que dresser un mur entre nous. Hier j'étais heureux de vous voir. Aujourd'hui j'ai plutôt envie de fuir. Vous avez ajouté ce dîner et cette atmosphère de cocotte... et cela ne suffisait pas encore. Il a fallu que vous parliez. Vous aviez besoin de mots pour éclaircir les choses, comme on dit. Soit, tout est clair maintenant, nettoyé, limpide. On sait au moins où l'on va. Et il ajouta, élevant involontairement la voix : -Quant à moi, je m'en vais." ... bon Michel arrivera à ces fins, mais ces deux pages sont les meilleures, sans doute. (p 91 et 92). Paris : Julliard, 1961, 225p. ( 27 04 2004)

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FAVEREAU, Eric. Chambres ouvertes / 90 jours avec 5 malades du sida. Paris : Balland, 1988, 277p.

 

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FAZY, Edmond. La Nouvelle Sodome. Paris : Édition moderne, 1903.

FEIXAS, Jean. Pipi, Popo, Caca, histoire anecdotique de la scatologie. Liber, 1996.

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FELICE, Théodore de. Le Protestantisme et la question sexuelle. Paris : Librairie Fischbacher, 1930, 80p.

FELLINI, Frédérico. Giulietta. Edition de Fallois, 1990.

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Féré, Charles. L'Instinct sexuel. Évolution et Dissolution. Paris : Félix Alcan, 1899.               

FEREY, Caryl. Délicta Mortalia. Même si l’assistant PD de l’inspecteur qui mène une enquête assez surprenante n’a pas le beau rôle, l’intérêt de ce policier est d’avoir été écrit et édité à Rennes. Rennes : Ed. la Balle d’argent, 1994.

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FERNANDEZ, Dominique (1929-). 2007 :Et le voilà académicien. Félicitations !

Un des grands écrivains gays des années 80. Sa haine de Rennes est proverbiale et date peut-être de ces temps où, étudiants ici, nous le poursuivions de nos colères gauchistes pour son côté vieille tantouze... Ah! Jeunesse... Tous ses ouvrages sont à vendre à la B.H., mais j’avoue que pour ses titres je trouve bien peu d’acheteurs.

Roman :

L'Ecorce des pierres. Grasset, 1959. L'Aube. Grasset, 1962.

Lettre à Dora.Grasset, 1969 (envoi de l’auteur « A Jacques Lacretelle, un déférent hommage »). Les Enfants de Gogol. Grasset, 1971. Porporino ou les mystères de Naples. Grasset, 1974 et livre de poche.

L’Etoile Rose.   Vu le commentaire que j’ai fait sur l’auteur, je me suis dit : allez, un bon geste, maintenant que toi aussi tu es une vieille tante, relis-le donc! Et arrivé à la fin, je n’ai pas changé d’avis. Voire j’ai souligné les conneries, p.55 : « La liberté d’avorter est une arme contre les PD »? Et voici un fils de libraire qui ne découvre la littérature homo qu’à 25 ans! (et Gide, et Proust?). Mais comme témoignage de pleureuse sur les années 1940 à 1970, c’est un must... Référence de lecture : Le Grand livre du mois, 1978.

Signor Giovanni. Petite enquête rétrospective sous forme de dialogue (un style aimé de Fernandez) sur l’assassinat de Johan Winckelmann, apôtre du néoclassicisme et préfet du pape, par un garçon boucher vérolé. Fernandez, fidèle à ses pensées, fait du savant « fils de savetier brandebourgeois [qui] ne peut vivre son homosexualité que comme un châtiment, dans les transes et les affres de la culpabilité » (p.94), en fait, la première « honteuse » de « la bourgeoisie naissante [qui] pour se distinguer et s’affirmer, mise sur la vertu, l’ordre, la famille, la reproduction. L’homosexuel qui n’est pas de souche aristocratique ne peut pas être un homosexuel public » (p.86). In memoriam du 8 mai 1768, à Trieste (p.95) ou du 8 juin (p.17).Référence de lecture : Balland, 1981 (L’Instant romanesque).

 

Voyages :

Mère Méditerranée. Grasset, 1965, et livre de poche. Les Evénement de Palerme. Grasset, 1966. Amsterdam. Editions du Seuil, 1977. Les Siciliens. Denoël, 1977.

 

Essais :

Le Roman Italien et la crise de conscience moderne. Grasset, 1958. L'Echec de Pavese. Grasset, 1967. Il Mito dell' America. Roma, Ed. Salvatore Sciascia, 1969. L'Arbre jusqu'aux racines. Psychanalyse et création, Grasset, 1972. Eisenstein / L'Arbre jusqu'aux racines II. Grasset, 1975. La Rose des Tudor. Julliard, 1976. Le promeneur amoureux, de Venise à Syracuse. Plon, 1980.

Entre chien et loup. Une vision globale très intéressante des problèmes de société que pose le PACS. C’est clair, avenant et c’est sans doute sa prise de conscience que la société était restée aussi homophobe depuis 1981, qui doit être à l’origine de ce texte assez militant. Si l’erreur sur le sens de « saturnisme » (p.92) est un détail, sa vision en opposition des couples gay et hétéro est ridiculement n’importe quoi. Extrait de la p.86, côté hétéro : « l’un n’est que le reflet de l’autre. Ils ne diffèrent que par le sexe. Leur relation, dès le début assez pauvre, ne peut que s’appauvrir avec le temps ». N’exagérons rien, tout de même!  Pygmalion/Gérard Watelet, 1999.

Le Rapt de Ganymède.   Oh! Cette Fernandez ! Pire que Peyrefitte, une folle au moins heureuse de jouer avec son caca! Toute sa philosophie est dans cet aveu de jouissance dans « l’intensité de [son] désir et l’impossibilité douloureuse de le satisfaire » (p.314), « je resterai chaste mais je deviendrai écrivain » (p.136). Comme j’ai du plaisir au souvenir d’avoir scandalisé une de ses conférences au TNB quand, avec la Comtesse, nous assistions, saoules et travesties de toutes les misères kitsch d’Emmaüs, à ses auto-dithyrambes finissant toujours par un satisfait et retentissant Naples, Naples, Naples!!! Quand il passa aux questions de la salle, nous achevions la fin de ses réponses d’un sonore et moqueur Naples, Naples, Naples!!! Que n’avons-nous été assez nombreux pour qu’il aille se cacher en Nouvelle Papouasie et ne pas permettre à ce livre d’être encore référencé dans de nombreuses bibliothèques et bibliographies comme une bible de la Culture Homosexuelle! Hou!, que je lui tirerai les oreilles à celui qui prétend que seules la douleur et l’oppression permettent aux homos de créer, et que la libération ne peut produire que de la pornographie! Aux riches des élites la joie d’une vie homosexuelle exploitante des adolescents prolétariens, aux autres la prison de la honte et l’expiation de la misère. (Tiens, on dirait un discours du SNEG!).

Par contre, pour ouvrir une parenthèse et parler un peu de cette bibliothèque, il y a quelque chose que j’ai du mal à comprendre. Même si je n’aime pas Fernandez, je ne peux pas le traiter d’ignare ni d’inculte. Or, quand sous prétexte d’être un exégète de la culture homosexuelle, il fait l’impasse totale sur l’avant-guerre, n’en retenant que les vagues allusions faites dans toutes les revues médicales possibles, je suis sur le cul (pas le CUS). Feuilletez un peu ce catalogue et vous verrez qu’en un an, j’en ai réuni une quantité conséquente, et beaucoup de ces romans affichent un tirage dépassant les centaines de mille. De plus, il les connaît puisqu’il cite Carco, Rachilde, Lorrain, Sachs, etc., etc... Qu’il ignore Deberly (Prix Goncourt), La Touche-Espé, Royer, Charles-Etienne et même Willy, soit!, mais Proust, Gide, Cocteau ou Colette dans ses Claudine ! Ce n’est pas de la littérature pense-t-il peut-être? Que je sache, son Jean-Paul de Marcel Guersant qu’il donne comme premier roman homo, (et qu’après lecture, je comprends son amour de ce roman martyr et culcul catho) et malgré les nombreuses citations qu’il fait de lui-même, n’a pas laissé une place impérissable dans la littérature! Comment comprendre cette ignorance, surtout que sa mère était libraire et son père un écrivain reconnu à l’époque !

Ce même déni de la vie homosexuelle d’avant-guerre, on le retrouve aussi chez Cocteau qui, dans son journal, ne parle que de Fleur de pois de Bourdet (bientôt référencée ici) comme pièce de théâtre sur le sujet et chez Peyrefitte qui affirme que le seul roman de cette époque a été Un Protestant de Portal, (je l’ai trouvé et c’est vrai que c’est un bon roman même s’il est loin d’être le premier). Comme si les élites sociales, culturelles et politiques se passaient le mot pour n’accorder qu’à Berlin une explosion de la culture homosexuelle d’avant guerre. Il minimiserait ainsi d’autant nos morts homosexuels français dénoncés, poursuivis, torturés et gazés sous la bonne autorité de nos polices collaborantes ! Pas de livres, pas d’acheteurs, pas de pédés, pas de lesbiennes, pas de déporté(e)s homosexuel(le)s! Un complot que l’on pourrait qualifier de « gaulliste », vu la période –l’après guerre- toute affectée à l’hétérosexualité de la reconstruction et du baby boom, pendant que lui, le Général avait su si bien conserver les lois anti-homo du Maréchal. Alors Fernandez, je t’en bouche un coin ?! Grasset, 1989.  

 

Traductions :  

Sandro Penna, Une étrange joie de vivre et autres poèmes. Fata Morgana, 1979.

 

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FERNANDEZ, Ramon. Le père du précédent. L’abbé Mugnier, dans son Journal, (p 319) attribue beaucoup de qualité à un de ses romans sur les invertis Philippe Sauveur.

FERRANT, Pascal. Pourquoi pas moi ?. Paris : Le rayon/Balland, 2001, 153p.

 

Ses livres en vente

 

Ferri-Pisani. Les Pervertis, roman d'un potache. Pour ma part, j'ai trouvé décevant le texte, qui aborde très peu l'homosexualité. La couverture est certainement le plus intéressant de l'ouvrage. Pour ceux qui aime les histoire d'école, lire l'Enfant de Choeur, d'Etiemble. Paris : Librairie universelle, 1905, 306p.

"Contrairement à ce que vous pensez, je trouve ce roman très intéressant à plusieurs points de vue. Premièrement, c'est le seul roman d'amitiés particulières dans lequel il n'y a aucun prêtre, toute l'action se déroulant dans un lycée laïque. Malgré une forte dose d'homophobie, une relation entre deux des lycéens est dépeinte de façon on ne peut plus positive, l'un servant de mentor à l'autre. Enfin,  Montherlant fait allusion à ce livre dans sa préface à _La Ville dont le prince est un enfant_. Il le trouve bien mauvais, mais il est intéressant de savoir qu'il était encore lu par les potaches eux-mêmes jusqu'en 1915."

 

Amicalement, Louis Godbout

couverture et photo tirées du livre

L'Amour dans le Grand Nord. Difficile de savoir si c'est le même auteur, mais ce voyage en Alaska entre les deux guerres, n'a qu'un intérêt ethnographique (limité) ; c'est très à la Louis-Charles Royer. Editions de France, 1941.

Livres en vente

FERRIE, Françoise. L’Accident d’amour. Lesbien. Le Hameau, 1975.

FERSEN, Jacques d’ADELSWARD. Voir aussi à Adelsward. Conte d’amour. Genèvre : 1898. L’Essor vierge. Paris : Librairie Ambert, 1913. Le Poisson dans les fleurs. Paris : Vanier, 1906. Les Cortèges qui sont passés. Paris : Vanier, 1906. Paradinya. Paris : édition du Plan, 1913. Une Jeunesse. Le baiser de Narcisse. Paris : Vanier, 1907. Ainsi chantait Marsyas…. Florence et Paris : Léon Vanier/Albert Messein, 1907. Chansons légères : Poèmes de l'enfance. Paris : Léon Vanier, 1901. Choix de poèmes 1901-1913. Paris : A. Messein, 1913. Curieux d'amour (traduction en anglais). London : 1970. Ébauches et débauches. Paris : Vanier, 1901. Et le feu s'éteignit sur la mer… Paris : Léon Vanier/Albert. Messein, 1909. Hei-Hsiang le parfum noir. Paris : A. Messein, 1921. L'Amour enseveli. Paris : Léon Vanier/Albert. Messein, 1904. Le Baiser de Narcisse. Reims : L. Michaud, 1912. Le Danseur aux caresses. Paris : Léon Vanier/Albert. Messein, 1906. Le Sourire aux yeux fermés. Paris : Ambert, 1911. L'Hymnaire d'Adonis Paganismes. Paris : Léon Vanier, 1902. Messes noires, Lord Lyllian. Paris : Léon Vanier / Albert Messein, 1905. Musique sur tes lèvres. Paris : A. Messein, 1902. Notre-Dame des mers mortes (Venise). Paris : P. Sevin et E. Rey, 1902. Ode à la terre promise. Paris : Éditions de Pan, 1913.

excellent site sur le baron : http://semgai.free.fr/contenu/textes/fersen/W_Ogrinc_Fersen.html

FEUILLERE, Edwige. Les Feux de la mémoire. Amie de Cocteau et de Jean Marais qu’elle suivit de peu dans la mort, elle livre ici ses souvenirs de femme libre : « Toutes les femmes devraient avoir le droit à la polygamie, comme les hommes... Pourquoi les femmes n’auraient pas le droit à un homme pour la joie du corps, à un autre pour les plaisirs de l’esprit? » (p.191).Quelques pages aussi sur un resto gay à Berlin avant guerre. Référence de lecture : Livre de poche, 1978.

Feydeau, Ernest. La Comtesse de Chalis, ou Les mœurs du jour : 1867. Paris : Michel-Levy frères, 1868.

               

F.H.A.R. (= Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire)

Rapport contre la normalité.  « Cette brochure réunit des textes écrits par des camarades du Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (F.H.A.R.). Certains d’entre eux ont déjà été publiés dans le journal TOUT qui a été saisi et contre lequel une information pour « outrage aux bonnes mœurs » a été ouverte » (p.7). Dire que ces textes n’ont pas trente ans, quel chemin depuis! On peut regretter la thématique révolutionnaire du début ou ne pas la comprendre, mais elle a son charme dans le contexte si répressif de l’époque. Surtout quand la répression reste encore active sur une majorité de la planète ou dans certains groupes sociaux. « Il paraît qu’il n’y aurait pas de rapport possible entre l’homosexualité et la lutte révolutionnaire. C’est du moins ce que pensent beaucoup de gauchistes, qui n’hésitent pas à exclure les pédérastes [à l’époque, ce terme n’a pas la connotation pédophile d’aujourd’hui et veut dire pédé] et les lesbiennes de la révolution, avec la même virulence ou la même sournoiserie qu’ont employées les sociétés bourgeoises, capitalistes ou soi-disant socialistes, pour les exclure de leur ordre prétendu naturel. Un certain nombre d’homosexuels, qui participent au projet révolutionnaire, ont écouté attentivement les objections émises contre eux par les ennemis déclarés de la bourgeoisie (...). L’un de ces homosexuels, au nom de beaucoup d’autres et sous le contrôle d’une critique collective (...) » (p.50). Voilà pour le style, ou : « Et si tu as décidé que l’anus ne sert qu’à déféquer, pourquoi la bouche a-t-elle d’autres usages que manger » (p.55). C’est d’ailleurs dans le genre de la dernière citation, et dans un texte très bien fait « Réponse des lesbiennes à leurs frères homosexuels » qu’on peut voir poindre la future séparation entre gays et lesbiennes : en gros, si faire la libération homosexuelle consiste à pouvoir enculer des CRS, nous les femmes, nous disons non. « Notre plaisir ne se réfère à aucune image de puissance, d’oppression. Nous voulons vivre, et pour cela nous violerons les cœurs et les bonnes consciences. Ensuite, les fesses viendront naturellement... Et ce ne sera pas un viol! » (p.80 et les suivantes). La séparation des femmes et des pédés suivra peut après. Dernier petit point à retenir, voici sans doutes le témoignage de la première Lesbian & Gay Pride : (p.18) « 21 juin 1971 Anniversaire de la fondation du GLF (le GLH américain). Mini manifestation au jardin des Tuileries (chants et vente de journaux) interrompue par l’arrivée massive des flics. Quatre interpellations ». Paris, éd.Champ libre, 1971,125p.

Juin 2000 : malgré presque 20 ans de vie à Rennes je viens juste d’apprendre, par deux sources différentes, qu’il y avait au début de la vieille rue St Malo, en 1969, un local du FHAR, à Rennes. Il était tenu par un prof. Je n’en sais pas plus, mais qui a d’autres infos sur cette époque où les gens fréquentaient le bar des Portes Mordelaises et où le patron de la Prison St Michel était l’homo le plus connu de la ville ?

(Page de photos extraite de la revue Gulliver, N° 1, novembre 1972)

Qu'avons  nous sur le FHAR en vente aujourd'hui ?

FICHTE, Hubert. (1935-). Puberté. Il s'agit ici de la puberté homosexuelle. Paris : NRF, 1977, 353p.

livres en vente

FIELD, Michel. Le Passeur de Lesbos. Ciel! Ma femme me quitte pour une gouine!

voir : Hermary-vieille : Le Jardin d’Henderson.

Livres en vente de Field

Fierens-Gevaert, Antoine. Wiertz. Bruxelles : Turnhout, 1920.

FILLION, Patrick. Auteur de BD érotiques sorties chez H&O : Camili-cat. 2003. Naked Justice. 2003. Satisfaction garantie. 2003. (12 12 2003).

 

 

 

 

Bédées érotiques de cet auteur en vente chez nous

FINAS, Lucette. Les Chaînes éclatées. Paris : Mercure de France, 1955.

FIRDION, Jean-Marie ; VERDIER, Eric. Homosexualités et suicide, études, témoignages et analyse. Montblanc : H&O, 2003, 227p.

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FISCHER, Erica. Aimée et Jaguar. Une Histoire d’amour. (Berlin 1943).Une histoire d’amour émouvante et véritable entre une bourgeoise allemande et une juive, en pleine guerre. Hélas, Félice – Jaguar est arrêtée le 21 Août 44, et déportée. Ses lettres de camps sont des témoignages prenants. Erica Fischer reconstitue ici leur vie. Paris : Stock, 1994, 321p.

FLACELIERE, Robert. L’Amour en Grèce. Chapitre III sur l’homosexualité. Librairie Hachette, II trim 1960.

LES FLAMANDS ROSES. Les Triangles roses ou la Mémoire interdite.   Les déporté(e)s homosexuel(le)s par le groupe d’expression gaie et lesbienne de Lille. Lille : Les Flamands roses, [1995?].

FLAUBERT, Gustave (1821-1880). «  Flaubert était un chaste. Il trouvait que la femme était inutile. Quand il venait à Paris, il faisait une noce de matelot. » p 69 du Journal de l’abbé Mugnier.

A lire :Bouvard et Pécuchet.   Un couple de vieux gars. Qui sait ce que nous deviendrons? Et Salambô.

Le Côté homosexuel de Flaubert / essai de Harry Redman. A l’écart, 1991 (tiré à 200 ex.).

Livres en vente de cet auteur

Fleig, Alain. Lutte de con et piège à classe. Paris : Stock, 1977.

Fleischmann, Hector. Le Massacre d'une amazone. Quelques plagiats de M. Jean Lorrain. Paris : Genonceaux, 1904.

FLORANGES, Pauline de. dit La Comtesse. ( De son vrai nom Arthur W.) Travesti prostitué de théâtre dans les années 1860,  des extraits de ses mémoires sont cités p 98 par Dr Caufeynon dans  L'Homosexualité chez l'homme et chez la femme.  Paris : Librairie Offenstadt, 1909. (12 05 2003).

FLORAND ET ACHOUI. Homosexuels : 101 réponses pratiques.  Librairie Générale de Droit et Jurisprudence.

Florian-Parmentier. Camille Spiess et sa Psycho-Synthèse. Paris : Editions du Fauconnier, 1928.

FOERSTER, Maxime. La Différence des sexes à l'épreuve de la république. L'Harmattan, 2003, 128p. explication de l'auteur :" La première partie est à la fois historique (révolution française) et féministe La deuxième partie est sur le mariage gay. La troisième sur une interprétation queer de l'homophobie." (26 01 2005)

FOESTER, F. W. Morale sexuelle et pédagogie sexuelle. Paris : librairie Bloud et Gay , 1929, 270p.

FOLLE-LESBIENNE. Mouvement radical, né à la fin des années à  Aix en Provence. Voir  Gai Kitch Camp, Patrick Cardon, Jacques Ars.

Extraits des Encycliques en cloque publiées par l’auteur en 1981 :

Lettre ouverte adressée à Mlle ma mère sur la Révélation de la Tantation au deuxième concile de Marseille. 1981.

DEUXIEME VOIX ET DERNIERE EPIZOOTIE POUR UNE FOLLITUDE FEINTE, DEFUNTE ET RECUPEREE.

Pour qui sonne le diam’s ?

79. Nous étions encore heureuses dans nos robes à cancan ou nos aubes sacristines. Et puis, il a fallu vieillir.

Vous souvenez-vous Mademoiselle ma mère nos premières descentes d’escaliers, nos jambes avides sur la Cannebière, nos dédains, nos cris, notre bêtise, la virilité des autres qui nous protégeait, leur silence où nous faisions l’amour, Jérôme, Luc, Elvire, François, Claude, Cléo et d’autres, d’autres encore… Laurent.

Il a maintenant 20 ans. Age-cri, Age-trait. Age irrémédiable.

Vous rappelez-vous nos éjaculations tranquilles, atroces, truculentes, gratuites, sottes qui nous valaient le calme et l’oubli.

79, nous n’avions pas le droit à la parole mais nous savions la prendre, et la faire jouir, partout, sans manière, du meuble d’une cuisine à la terrasse des Régates, de la salle St Georges au 1900 avec cette soif de mots que l’on savait assouvir entre nos cuisses.

Que pouvaient-ils faire, eux ces viriles protestantes de la raison qui protégeaient de leur silence la couche aimable de nos délires ?

81. Nous sommes revenues. Et nous les avons revus, eux, ces thermites qui sur les plaines rases de nos amours coupables ont peu à peu posé les grands bâtiments de la reconnaissance. Nous voilà copiées, singées, reconnues, organisables, force tranquille à archiver. Naphtaline-follicide. Le droit à la parole, nous ne le prendrons plus, puisque eux, il nous le donne. Digérées les femmes, les folles, les pédés, les lesbiennes et les caduques du portillon aussi, Mixture et Mixité !!!

Rappelez-moi les tendres eaux où calmes nous allions jeter les trois roses de l’interdit.

Récupérées, incinérées, encubées, congelées, nous voilà, ou plutôt les voilà les folles, les pédés entre-autres, ou les entre-autres pédés.

Je renonce ici sans façon à mes droits à la follitude. J’arrête avant le massacre car elle n’a plus à être dîte. Je vais moi aussi archiver aux yeux du monde ce petit plumeau rose que la Ville de Rennes (eh presque !!) m’avait offert il y a trois ans. Que de décret, que de décrépitude ! Gwenne-La-Blanche n’est plus que l’ombre de son triangle, et si tout devait finir par un C.U.L. (comité Urano Lesbien) qu’elle en soit le premier pet.

81. Ce deuxième concile a mis fin à la seconde génération de Folles, la provinciale, mouvance, Errance, Somnolence, Emouvance, Partance…Comme à la fin d’une crise, comme au début d’une république de professeurs. Le climat y fait dira-t-on ? Que le CUARH réussisse, très bien. Très bien comme le Gai Pied. Très bien comme le réseau commercial…

L’homosexualité est maintenant une chose courante, qu’on la timbre à 1.4 ou 1.6 suivant destination.

Ah, ma mère ! vous géni troublé des sèmes fornicides, où trouverai-je encore l’ivresse qui éternise l’ennui, ce pâle ennui de vivre qui me tient, si même le CUARH, et Mélanie, et la Fortin tiennent vos discours ?

78. Je me rappelle encore, trois ans-si-peu, mon arrivée ici, en rennitude. Nous étions trois, liés de projets, Clémence, mon premier époux que personne n’a connu et Alice B. De Queen’s dont peu se souviennent. Tous et toutes se cachaient, il n’y avait rien, rien au-dessus de nous, tout était à faire, les projets les plus fous, les errances les plus belles.

81. Beaucoup a été fait, beaucoup s’est fait tout seul. Des couples qui se tiennent dans la rue, les discussions dépassionnées, des boîtes franchement homo, avec un commercial qui se reconnaît comme tel, Gai Pied et son correspondant, une militance qui disparaît. Le Temporel Homosexuel s’est assis, ici comme ailleurs, pas autant qu’il serait possible mais assez pour être pesant.

78. Vous rappelez-vous ces premières réunions nationales où toutes nous étions reines du simple fait d’être là ? Et François de Clermont, et Michel de Toulouse, et l’Impératrice d’Aman, et la Régente de Paris ?…Que sais-je encore, tout ce moyen-âge coloré de l’Homosexualité où chacune déballait à grands frais les pavois de sa province, dans l’automne du FHAR. Ces folles féodales sans pouvoir qui jouaient à l’enfance et fondaient dans l’individualité toute une liberté d’amour et de haine, et de suicide aussi.

MAMAN JE NE VEUX PAS DEVENIR UN ADULTE.

81. La follitude tient un discours conséquent. Nous avons maintenant un mieux vivre, une digue à l’âme : la vois hiérarchique à la maturité et à la reconnaissance des foules, par le commercial, le CUARH, le Gai Pied. Et il n’y a plus de place pour celles qui ne l’avaient prise avant. Est-ce bien, est-ce mal, je n’en sais rien et ce n’est pas mon problème, mais j’aimerais qu’on y réfléchisse, c’est tout.

« ATTENTION A LA BANALISATION HIERARCHISEE DE L’HOMOSEXUALITE QUI FERA DISPARAITRE LES PEDEES ».

Sommes-nous là pour mieux vivre ?

Bouffie d’alcool et syphilitique chronique je ne suis plus Gwenne-La-Blanche, votre petite fille infantile qui reste ma petite sœur, rouspétant autour de moi pour tous ces mots qui s’alignent, tous ces mots qui ne sont que des mots en plus, des mots d’archives, des mots organisateurs, des mots suicides ; une petite sœur qui tendrement pleure de me voir planté en maccho, masculin singulier non accordé, même par amour ; une petite sœur qui meure et qui par trop lasse et déjà couchée ne se montrera jamais plus.

Sa follitude, elle l’a vécue et bien vécue pendant la Fermance, où elle bouillonnait au-dessus des bourriques, mousseline odorante comme tant d’autres. Mais le vin est prêt, et ils ont commencé à le tirer. Quelque part, il faudrait aussi savoir mourir.

Vous bâterez-vous encore pour la Pédalitude quand il n’y a déjà plus de pédé ? L’Utopie, l’incompris et le ridicule, ces états de grâce qui protégeait notre enfance et menait notre monde, n’éclairent plus la follitude.

Marseille 1981, fin de l’errance, les cuarhistes se réinscrivent en masse à la LCR, les folles ont droit à leur page dans Gai Pied.

Vos concepts partout répandus, vos mots partout employés doivent désormais réparer les torts que l’on vous a fait et le silence dans le quel on vous a tenu. Il n’y aura pas communauté de débats, mais débats communs, répétitifs.

Je ne suis pas là où ils sont, mais déjà dans l’ailleurs inavouable, impardonnable d’un au-delà pédé. Il reste tant de choses dans le non-dit homosexuel.

82. Il y a assez de pierres dans le soma frustrant de la culture brune et latine, sodomite, esclavagiste, féodale, théâtrale, sale et contradictoire pour faire par introversion et sublimation un grand château de sable de l’idée Gourmande du rite sans idée de Dieu, capable dans l’homosexualité de définir une université, Une, Sainte, Catholique et Rennaise, dont nous, secs masturbateurs, entretiendrons le feu.

Nous sublimerons, nous protégerons nos enfances en vivant de fantasmes, nous jouirons de nous même en faisant le sexe dans la tête. Nous défendrons la Cause Homosexuelle dans l’au-delà de tout et ne participerons pas à la hiérarchie militante et commerciale. Nous nous préparons au plus rien du tout, parce qu’il n’y aura rien, et qu’il n’y a rien. Nous nous vêtirons des robes  noires de nos silences pour nous débarrasser de toutes obligations sociales : parler, plaire, travailler, baiser. Dans la fièvre de nos nuits, retentira le halètement lugubre de nos ordres contemplatifs.

Qu’on me laisse ma liberté d’être laide, mal baisée, silencieuse, a-sociale, mauvaise mythomane et trop grande mégalo.

NE LAISSEZ PAS DORMIR L’ENFANT. Voilà des mots mal lancés, qui ne se remettent sans doute pas de ma cuite d’hier soir, mais la follitude aujourd’hui chante comme un concept mort, et que si des mots lui ont fait l’amour, ils ont eu depuis la chtouille, et qu’il n’y a qu’à les laisser en crever. Pour leur coming-out, que d’autres se chargent de ce discours nécessaire, richissime, bravo ! mais ce n’est plus le signe d’une grâce qui appartenait aux rares homosexuels candidats au suicide social. La Follitude sera toujours belle et vide, mais elle est devenue un concept fini, défini, qui n’est plus ni radical, ni ridicule, ni létal.

Que les âmes bienheureuses qu’elle a touchées reposent en paix, des cierges brûlent déjà sur nos autels.

Son Emouvance Gwen, pour toutes les raisons qu’elle vient de dire, ne portera plus les seize mille six cent soixante quinze couleurs de la follitude dont elle dépose ici publiquement l’éventail sacerdotal aux pieds de Mademoiselle Sa Mère, dîtes Paulette Meurodon, Dâme de peu mais femme de bien aux eaux d’Aix en Provence.

Donné en septembre de ma vingt et unième année, au bar « Joli Garçon » à Rennes, en l’absence de Mademoiselle sa fille, dite Comtesse de Beurck, retirée à Crac’h.

Ostéo N° 291

Voici quelques élucubrations de jeunesse, fruit du « Chapitre des petites sœurs de la Tantation » de Rennes, que pour mon plaisir ( et pas le vôtre ?) je me plais à rééditer ici ! Pour vous et pour l’actuel  (2001) GGRR de Rennes et Sylvain, dit Homoland.

FONTENEAU, Jean Marie (1931 à Conneré- ?). Les Papillons de Makaba : Petit ouvrage sans grand intérêt : Un jeune chasseur de papillons fait une interruption remarquée et sexuelle dans une équipe de brutes épaisses qui bûcheronnent dans une forêt d’Afrique Equatoriale. Les brutes épaisses : « Au début, tout dégénérait en bagarre, régulièrement, comme par hygiène. Maintenant ça ne les intéresse même plus. Ils s’engueulent mais ne se touchent plus. Ils ont sans doute perdu de leur fougue et de leur jeunesse. » (p 196). Référence de lecture : Grasset, 1973.

Les Champignons. La fin d’un homme aux goûts particuliers vue à travers la fin du monde. Grasset, vers 1971.

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Fontenoy, Jean. Shangaï secret. Paris, Bernard Grasset, 1938.

Forberg, Friederich Karl. Manuel d'érotologie classique. Paris, Charles Hirsch, 1906. Manuel d'érotologie classique. Texte latin et traduction littérale.

Paris, Isidore Liseux, 1882.

FORBERG / Paul AVRIL]. De Figuris veneris. Suite de 19 gravures en couleurs et un frontispice. Sl nd [1906]. In-4 oblong (24,5 x 30 cm), (20) ff. dont 19 pl., couverture avec titre, chemise éditeur illustrée, dos toilé, lacets. Tirage à part, à 175 ex., des illustrations libres de Paul Avril pour l'ouvrage de Forberg sur les variétés de l'amour… Chaque planche est précédée d'une serpente où figure le fragment de texte antique qu'elle illustre. (Jacques Desse, catalogue 2004). (2 8 2004)

FORSTER, E. M. (1879-1970). Célèbre pour son roman Maurice, d’où à été tiré un film, l’ensemble de son oeuvre est disponible à l’achat à la Bernique.

Un instant d’éternité : Une petite suite de nouvelles très siècle passé, teintées pour beaucoup d’homosexualité : La Vie à Venir  est une satyre du colonialisme, où un chef indigène se convertit à christianisme en le confondant avec l’homosexualité du pasteur ; Le Docteur Woolacott est une satyre des milieux médicaux ou comment considérer l’homosexualité comme une maladie pour devenir riche, quand on est docteur évidemment ! ; Arthur Snatchfold, ou le ridicule de la répression de l’homosexualité en Angleterre ;  et lObélisque, quand deux marins satisfont et la femme et l’homme !

E.M. Forster et son monde. / Francis King ; traduction Pierre Girard. Beaucoup beaucoup de photos, dont on se demande parfois pourquoi elles sont là et peu de texte. Mais c’est plaisant, et c’est un catalogue de toute l’homosexualité anglaise des lettres de l’époque… Sans oublier Cavafy, pour qui il fait beaucoup. Photo de E.M. en costume indien, 1921, extraite de la page 86.Paris, Passage du marais, 1993, 153p.

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FORTIN, Jacques. Homosexualités l’adieu aux normes. Enfin une nouvelle réflexion sur l’homosexualité au sein de la Ligue ! Ce militant marseillais de l’UEH donne son point de vue sur l’homosexualité : j’ai peine à dire qu’elle date un peu. Une simple lecture de Marina Castaneda, Comprendre l’homosexualité,  lui aurait simplifié beaucoup de réflexions : comme faire le deuil de l’hétérosexualité, et tous ses autres mots qui vont nous  simplifier le « dire-sur » l’homosexualité. Et j’aime tellement Jacques que je peux même lui pardonner de ne pas citer le GLH de Rennes, lui qui a si bien connu Mélanie Bader ! « homophobie : l’irrationnel en suite. Le mot de phobie a le mérite de mettre l’accent sur l’aspect irrationnel de l’affaire. Une phobie ne se discute pas, ne se disculpe pas. Elle est censée émaner des tréfonds, surgir d’instincts naturels, être innée. C’est le fameux réflexe « viscéral » des homophobes qui ne supportent pas les homos. Diarrhée et constipation sont aussi viscérales, et pourtant ça se soigne. » (p. 69). « L’épreuve du miroir est un combat. Se dire homosexuel-le, c’est déjà refuser de se résigner. C’est aussi se révolter. Et c’est toujours se prêter à la confrontation. » (p. 92). Notons qu’enfin voici un livre ou il y a une stricte application du  masculin-féminin pour tous les mots. Page 104 on voit un peu l’âge du narrateur qui se plaint des désirs homosexuels chez les jeunes : que des super-mecs musclés ! Une norme qu’il n’attribue qu’à une homophobie  rentrée. Je veux bien croire mais j’émets un doute : Ah que l’on regrette sa jeunesse en accusant les autres de ne pas nous désirer ! La Discorde, 2000. une petite photo

 

FOUCAULT, Michel (1926-1984). A la B.H., nous essayons d’avoir le plus grand choix d’ouvrages de M.F.à vendre de Rennes, puisque ses livres se gardent après avoir été lus ! Le peu de place que semble occuper ici cet auteur d’importance majeure, est purement technique : je l’ai lu bien avant de faire ce catalogue ! N’oublions pas qu’il est au centre de toutes les réflexions sur les homosexualités, soit normatives, soit radicales, comme celle de Marie-Hélène Bourcier, dans Queer zones, sur le S/M, même si Michel Foucault a été « outé » comme S/M après sa mort. Il est « Musil » dans le roman d’Hervé Guibert, A l’Ami qui ne m’a pas sauvé la vie.

Raymond Roussel. Paris : NRF coll Le Chemin, 1963, 216p, 118x185. Les Mots et les choses. Paris : NRF coll Bibliothèque des sciences humaines, 1966, 408p avec un dépliant, 1 ill, 140x225. L’ Archéologie du savoir. Paris : NRF coll Bibliothèque des sciences humaines, 1969, 288p.

Naissance de la Clinique. PUF, 1963, 212p.

L’Ordre du discours ; leçon inaugurale au Collège de France prononcée le 2 déc 1970. Paris : NRF coll blanche, 1971, 88p, 118x185. Histoire de la folie à l’âge classique ; suivi de Mon corps, ce papier, ce feu ; et de La Folie, l’absence d’œuvre. Paris : NRF coll Bibliothèque des Histoires, 1972, 624p, 1 ill, 140x225. Le même coll Tel N°9, édition du premier titre, 588p sous couv ill, 125x190. Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère ; un cas de paricide au XIXe siècle. Paris : NRF coll Archives N° 49, 1973, 352p sous couv ill 108x178. Surveiller et punir ; naissance de la prison. Paris : NRF coll Bibliothèque des Histoires, 1975, 328p + 24p hors texte, 30 ill, 140x225. La Volonté de savoir ; histoire de la sexualité T I. Paris : NRF coll Bibliothèque des Histoires, 1976, 224p, 140x225.

Herculine Barbin, dite Alexina B. (Présentation de MF). De l’Année 1838 aux années 1868, la vie d’une Hermaphrodite, prise d’abord pour une fille, elle devient institutrice, tombe amoureuse d’une compagne, et pour que cesse un peu les rumeurs, décide d’affirmer son véritable sexe, masculin. Même si cet extrait de journal ne laisse pas la place aux malheurs qui ont succédé ce changement, il se suicida peu d’années après pour y mettre fin. C’est assez rigolo sur la vie des jeunes filles dans les années 50, l’école, l’amour. Elle donne cette cause au malheur qui ont suivi son changement : « Un sous-chef de bureau s’entretenait avec moi de l’originalité de mon passé. Il croyait tout bonnement que recherchée un jour par un jeune homme, je m’étais rendue à ses désirs, et que là s’était faite la découverte de mon véritable sexe. » (p 121). Suivent les pièces existantes de sa vie, articles de presse, rapport médical, jugement de changement de sexe. Paris : Gallimard NRF coll Les Vies parallèles, 1978, 160p, 118x185. L’Usage des plaisirs ; histoire de la sexualité TII. Paris : NRF coll Bibliothèque des Histoires, 1984, 296p, 140x225. Le Souci de Soi ; histoire de la sexualité T III. Paris : NRF coll Bibliothèque des histoires, 288p 140x225. Thierry Voeltzel, 20 ans après. Voir à Voeltzel. Grasset, 1978.

Les Anormaux Cours au Collège de France 1974-1975. Paris, Gallimard-Le Seuil, 1999.

/ FARGE, Arlette. Le Désordre des familles ; lettres de cachet des Archives de la Bastille au XVIIe siècle. Paris : NRF coll Archives N° 91, 1982, 364p + 16p hors texte, sous couv ill, 24 ill, 125x190.

Etudes :

Foucault. par Gilles Deleuze. Les éditions de Minuit, 1986, 141p.

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FOUGERAY, Jacky. Photo ci-jointe. Un petit mot pour ce créateur de tant de revues parisiennes ! La photo date de 83, avec la couverture de Samouraï qu’il lançait à l’époque, après son départ du Gay-Pied.

FOUGERE, Jean. (Hors LGBT). Peut-être que certains trouverons dans ses Bovidés et Nouveaux bovidés un thème de réflexion sur l'homosexualité. les petits dessins de militaires sont très marrant par contre. (13 12 2003)

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FOUCHER, Laure. Gigola. Voir sous son autre nom : Laure CHARPENTIER.

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Fouqué, Charles. Impuissance et satyriasis. Paris : A l'enseigne des deux sabots, 1949. L'Amour en folie Aberrations et perversions sexuelles. Paris : A l'enseigne des deux sabots, 1949. L'Amour qui n'ose pas dire son nom. Paris : A l'enseigne des deux sabots, 1949. Nymphomanie et frigidité. Paris : A l'enseigne des deux sabots, 1949.

 

 

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FOUQUIERES, André De. Dans la série Proust (cité page 71) et son temps, avec la Clermont-Tonnerre et LG Pringué, (cité p 42) voici un grand dandy très mondain de la première moitié du XIXième siècle. Cinquante ans de Panache. Je ne suppose rien de son homosexualité, -ou alors page 429 la citation de la mort de son ami de toute une vie, Louis de Viel-Castel ?- sinon son célibat et son dandys quand même très folasse, et un chapitre d'Akadémos, sinon sa caricature en tutu au théâtre (p 88). Peu d'anecdotes homo d'ailleurs, p 90 par exemple, la rosine du Bal de l'Opéra, ou chez la Marquise de Morny, lesbienne cocaïnomane célèbre de l'époque (p 93), et sa mort misérable en 44 (p 94), et cet ataché de la marine Turque travesti à un dîner officiel (p 145). Mais s'il a vendu un exemplaire de son bouquin à toute personne citée, il a du faire fortune... C'en est d'un chiant ! Une longue litanie à la France de la Belle Epoque, voire des fois la France réactionnaire et monarchiste limite pétainiste, même s'il admet ne pas avoir voulu "aller à Vichy". Il fut nommé "Le Beau des Beaux" par Michel Georges-Michel, et De Missoffle a dit de lui "s'il retombe en poussière, ce sera en poudre de riz" (p 132). On y trouve pêle-mêle les Dandys : le Prince de Sagan (p 48), Boni De Castellane (p 50), Montesquiou, (p 121 à 124, et ami de Barrès p 81) et puis l'Abbé Mugnier, (p127), Maryse Choisy dont il est le parrain de la fille, la fin de Lucie Delarue-mardus, ( p 362), Liane de Pougy, et il cite aussi le Baron de Doasan comme modèle de Charlus chez Proust, ( p 63).... On y retrouve aussi Dinard, le barde Botrel (p29)  et la Reine de la Ville : Me Hughes-Hallet (p 393 à 409), Josselin, p 276, Le Boeuf sur le Toit, p 167, et une manifestation qu'il préside en faveur du nudisme en 1933 (p 238).Mettons ausi un des épitaphe qu'il préconise de son ami Jean Bastia (en 1932) :

"Ici-gît André de Foulquières

Qui naguère

Avant guerre

Courait les cotillons.

Il eut des imitations

Vulgaires :

Se méfier des contrefaçons." (p 474).

Paris : Pierre Horay, 1951, 505p.

Fournier, H. (Dr). L'Onanisme,  causes, dangers et inconvénients pour les individus, la famille et la société: remèdes. Paris : Baillière, 1876.

FOURIER, Charles. Le Nouveau Monde amoureux (rédigé vers 1820). Simone Debout-Oleszkiecwicz. Jean jacques Pauvert, 1967. Regard d’écrivains sur les lesbiennes. Vers la liberté en amour. Paris : NRF coll Idées N° 331, édition de Daniel Guérin, première édition, 1975, 256p sous couv ill, 108x178.

FOURREAU, Thierry. Perfecto. J'ai une grande admiration pour la litttérature née du sida, sa force sa violence, est toujours valorisé par le formidable amour qui en émane. Une douleur que la plus part des auteurs ont sublimée dans une  prose des plus émouvantes. Bon, généralement je suis fan. Il fallait bien une exception, et ce petit texte, imprimé comme il le dit sans doute pour "service rendu à la profession " (p 55) est désespérant. C'est plat, et surtout très égoïste ; je ne pourrait pas dire d'autre mot plus éloigné de cette littérature.  Bref résumons "ce que je voudrais dire se tient entre deux dates : en 1986 je rencontrai un garçon de vingt ans, en 1994 une plaque de marbre au Père-Lachaise disait qu'il avait été. entre ces deux dates, dans cet entre-temps, nous nous étions aimés, séparés, retrouvé. Entre ces deux dates, dans cet entre-temps, il y eut la maladie et il y eut la mort." (p 9). "Parce que même si Perfecto ça n'est, finalement, que "ma petite histoire personnelle", ou bien un épisode tragique, mais hélas banal, de la fin des années quatre-vingt, c'est aussi le seul mausolée que je saurais construire pour Jean-Jacques et pour que nous soyons en paix." (p 57) Enfin, puisqu'il nous promet de ne plus écrire, (p56), pardonnons-le ! Paris : POL, 2004, 57 pages. (14 05 2004)

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FRAIGNEAU, André. Val de grâce. Paris : Éditions du Carrefour, 1930. L'Irrésistible. Paris : Gallimard, 1935. Camp volant. Paris : Gallimard, 1937. La Grâce humaine. Paris : Gallimard NRF coll blanche, 1938, 192p, 118x185. La Fleur de l’âge. Paris : Gallimard, 1941. Le Livre de raison d'un roi fou. Paris : Janin, 1947.

FRANCE DAVID. Des Jouets cruels / L'affaire Andrew Crispo. Une descente aux enfers dans le monde des clubs bondage homos. Trad Emmanuelle Pingault.  Paris : J'ai Lu,Cimes et Enquêtes, 1994, 377p.

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FRANCILLION, Clarice. La Lettre. Paris : P. Horay.

FRANCOIS, Jocelyne. Joue-nous « España ».  On peut être un peu déçu par la quatrième de couverture qui annonce l’homosexualité de l’auteuse. En fait, c’est plus la vie d’une petite fille de français moyen dans le nord pendant la guerre de 45. Avec sa première révolte quand on la force à apprendre au piano « España ». « Pétrifiée d’horreur, je reste muette, espérant qu’ils oublieront. Mais au moment du départ, on me donne généreusement la partition. Je n’ai pu ni la détruire ni la perdre parce que chaque fois que maman ou papa entrait dans la salle à manger... ils n’avaient qu’un mot : Joue-nous « España » » (p.124). Ces parents, contre lesquels elle va finir par se dresser, malgré son mariage, malgré l’Eglise. « Il vaudrait mieux que tu sois morte, pense ma mère. Et elle le dit. Il vaudrait mieux que tu sois une femme légère et que tu aies des amants nombreux. Tout, mais pas ça. Tout, la guerre, la prostitution, la violence, la torture, l’excision, les mutilations, la délation, le mensonge, l’hypocrisie, l’injustice, le crime, le viol » (p.192). « Le mariage est indissoluble disent les prêtres. Le mariage mais pas l’amour. L’amour on peut l’arracher comme du chiendent, surtout entre deux femmes. C’est un service à rendre au corps social » (p.192). Et même si « on est seul à vivre ses propres détails, même si d’une vie à l’autre, ceux-ci se ressemblent ; chacun est pris dans un tissu particulier dont il doit éprouver chaque entrecroisement des fils » (p.176). Ne loupez pas la très belle page d’amour lesbien quand elle se révèle à elle-même (p.187).. Référence de lecture : Mercure de France, 1980. Les Bonheurs. Paris : Mercure de France, 1970. Les Amantes. Paris : Mercure de France, 1978.

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FRANCO, Guido. Prières pour des paradis meilleurs. Vu le commentaire de Michel Cressole, je pense que se sont maintenant des paradis exotiques qui ne seraient plus publiés... Texte et photos. Edition de la jungle, 1983. (15 3 2005)

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Frank, André. D'Éon, chevalier et Chevalière, sa confession inédite. Paris : Amiot-Dumont, 1953.

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FREDERIC II LE GRAND, (Roi de Prusse) (1712-1786).

Beaucoup d’ouvrages sur cet ami de Voltaire, auquel la police parisienne envoyait les jeunes homos arrêtés faire un service militaire en Prusse. En souvenir d'un roi / Werner Knopp. Internationes, 1986. Frédéric II / Ludwig Reiner. Amiot Dupont, 1956.

Le Palladion : poème grave (in Oeuvres du Philosophe de Sans Souci, Tome premier). Avec privilège d'Apollon. Au donjon du château, s.n.1750.

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FREDERICS, Diana. Diana. Editions Des Deux Rives, 1946. (New York, 1939).

FREEMAN, Lucy. L'histoire d'Anna O. PUF, 1977.

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Fréjaville, Gustave. Les Travestis de Shakespeare. Paris : Editions Seheur, 1930.

FRENCH, Marilyn. Toilettes pour femmes. Paris : Laffont, 1978.

Fretet, Alain. Odeur de mâles. Ivry. s.n., s.d.. L'Aliénation poétique, Rimbaud, Mallarmé, Proust. Paris: J.-B. Janin, 1946.

Freud, Sigmund. Trois Essais sur la théorie de la sexualité / trad B. Reverchon-Jouve. Paris : Nouvelle Revue Française coll Les essai N°36, 1923, 224p 118x185. Le Rêve et son interprétation / traduit de l'allemand par Hélène Legros. Paris : Gallimard nRF coll Les Essais, 1925, 176p 118x185. Un Souvenir d'enfance de Léonard de Vinci / trad Marie Bonaparte, annoté par la traductrice. Paris : Gallimard NRF coll Les Essais N° 58, 1927, 118x185. Ma Vie et la psychanalyse ; suivie de Psychanalyse et Médecine / traduit de l'allemand par Marie Bonaparte. Paris : Gallimard NRF coll Les Essais, 1928, 246p, 118x185. Le Mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient / trad Marie Bonaparte et M. Nathan. Paris : Gallimard NRF coll Les Essais N° 64, 1930, 288p, 118x185. Délire et rêve dans la Gradiva de Jensen / trad Marie Bonaparte. Paris : Gallimard NRF coll Les Essais, 1931, 226p, 118x185. Essais de psychanalyse appliquée / Trad Marie Bonaparte et E. Marty. Paris : Gallimard NRF coll Les Essais N° 61, 1933, 250p, 140x205. Nouvelles conférences sur la psychanalyse / trad Anne Berman. Paris : Gallimard NRF coll Les Essais N° 75, 1936, 256p, 118x185. Métapsychologie / trad Marie Bonaparte et Anne Berman. Paris : NRF, coll Les Essais N° 56, 1940, 224p, 118x185. Moïse et le monothéisme / trad Anne Berman. Paris : Gallimard NRF coll Les Essais N° 28, 1948, 208p, 118x185.Les Homosexuels vus par eux-mêmes et par leurs médecins. Paris : Éditions Côrrea, 1955.

Livres en vente de cet auteur

FRITSCH, Gerhard. Carnaval. Félix, jeune recrue, échappe à la Wermacht en devenant Lolotte. Gallimard, vers 1971.

FROGIER, Larrys. L’Art activiste du sida. DEAP, université de Rennes II Haute-Bretagne, département Histoire de l’Art, 1992.

FROMAGET, Dr Georges. Les Mesures de protection à l’égard des pervers qui s’engagent dans l’armée. Lyon : Bosc et frères, M&L. Riod, 1935.

Furst, Henry. Simoun. Paris : La Bourdonnais, 1939.

Futur, n° 1, octobre 1952. Anonyme, Teitgen-le-Termite, Détails de la reprise en 1945 de la disposition de 1942 réprimant l'homosexualité avec un mineur de 21 ans.

FRY, Stephen. (1957-). Anglais. ""je suis une putain ! admet-il en riant. Je me tiens à chaque coin de rue avec mon sac à main"" extrait de la quatrième de couverture consacrée à ce brillant écrivain anglais qui s'identifie à Oscar Wilde par Libération, le 8 sept 2002. Ca tombait bien, je venais juste d'acheter Mensonges, mensonges. Un roman que j'ai trouvé assez confus. Le cadre est le monde typique de l'homosexualité dans grandes écoles anglaises et les amitiés solides qui en naissent, avec les répercussion qu'elles sont eu dans le milieu de l'espionnage des années 50. Le tout à une sauce plus ou moins moderne -c'est difficile à suivre-, mais des fois extrêmement indigeste (le match de criquet par exemple). "A bien des égards, les internats anglais sont fort recommandables. si les jeunes garçons deviennent adolescents, et si la science n'a pas fait germer un moyen de les arrêter alors il vaut bien mieux les regrouper ensemble et les laisser se débrouiller avec la chose en toute intimité. Six cents costumes de peau humaine suintant de pustules, six cents chevelures dégoulinantes d'huile, douze cents aisselles où pousse le poil, douze cents intérieurs de cuisses explosant de champignons et six cents esprits s'emplissant de radotage sur le suicide : le monde est excellemment protégé contre cela." (p 19). "En Amérique, on appelait ça le Commerce du Salon de Thé ; en anglais, battre la campagne. Se faire un plan sexe rapide dans les chiotte." (p 203). "Les biscuits d'avoine sont très bons pour la santé. Salzbourg n'est guère clémente pour la silhouette. A mon âge, les voyage élargissent le derrière. Un Tréfusis stéatopyge est un Tréfusis malheureux. Les beignets et les torte autrichiens sont des fils de pute de noueurs de ce fils de pute d'instrument. Mais un biscuit d'avoine fourré à la figue se rit de la constipation et gratifie le carcinome rectal d'un regard hautain. Dans la grammaire de la bonne santé, alors que la crème peut hâter l'arrêt final, le porridge met le côlon à l'aise. " (p221). Paris, J'ai lu poche, 2001,383p. Au fait Tréfusis, est-ce une allusion à la célèbre lesbienne des années 30 ?.
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