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Bouquinerie
 
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Jacques Ars

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- Première partie : G- Gn -

- Deuxième partie GO-Gx -

 

Le bouquiniste à Lannion

 

Ma dernière intervention sur cette page date du 1novembre 2009

GOBRON, Gabriel. Contact avec la jeune génération allemande. Toulouse : Editions la lanterne du Midi, 1930. 284p.

GODARD, Didier. L'autre Faust -L'Homosexualité masculine pendant la renaissance. Montblanc : H&O, 2001, 222p. www.ho-editions.com

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GOETHE, Johann Wolfgang von (1749-1832). Quelques ouvrages en vente ou location à la B.H.

GOETZINGER-JONSON-KNIGGE. L'Avenir perdu, BD sur le sida. Les Humanoïdes associés, 1992.

Goffin, Robert. Rimbaud et Verlaine vivants, documents et témoignages inédits. Paris : L'Écran du Monde, 1955.

GOLL, Claire. La poursuite du vent. Paris : Orban, 1929, 250p.

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GOLL, Ivan. Sodome et Berlin. Paris : Emile-paul frères, 1976. Circé 1998.

GOLOVINE, Serge. Sans présuppositions sur ce danseur.

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GOMBROWICZ, Witold. (1904-1969). La Pornographie. Son deuxième livre paru en France. Un couple d’amis (dont l’auteur) tombe fasciné par un bel adolescent et son amie d’enfance. Voyeurs, ils tentent de les faire coucher ensemble. « C’est pour cette raison que mon univers est dégradé : comme si quelqu’un avait saisi l’Esprit par la peau du cou et l’avait immergé dans la légèreté, l’infériorité. » (p 8). «  Quand on est excité, on en vient à aimer sa propre excitation, elle vous excite et on se désintéresse complètement de tout ce qui n’est pas elle ! » (p 79) « Toute la beauté du monde était de leur côté, du côté des jeunes » (p 179). L’originalité vient surtout de l’ambiance polonaise pendant la guerre allemande, la dernière je pense. « Ce qui me rebutait en lui, c’était l’impossibilité de la nudité –car ce corps avait besoin d’un col, de boutons de manchettes, d’un mouchoir, d’un chapeau même, c’était un corps en chaussures, qui exigeait des accessoires de toilette et de confection…mais le plus horripilant tenait à la transformation de certaines tares, comme la calvitie naissante ou le mol embonpoint, en attributs d’élégance et de distinction. L’apparence charnelle d’un rustre présente cet immense avantage que le rustre n’y prête aucune attention, de sorte qu’elle ne choque jamais, même brouillée avec l’esthétique –mais un homme qui se soigne fait saillir, ressortir son apparence charnelle, il s’y complaît, s’y vautre délectablement et dès lors chaque défectuosité devient mortelle. Mais d’où me venait soudain cette sensibilisation extrême au corps d’autrui ? D’où, cette passion de l’épier honteusement, à la sauvette ? » ( p 52). Référence de lecture, 10/18, 1969.

Trans-Atlantique. Un style surprenant, et où l’on rentre dans un univers mental très différent du notre. Même si l’on est averti de la façon « ancienne » de cette histoire et de cette écriture,  c’est assez fou, en particulier cette façon de dire une chose et son contraire en même temps. Est-ce là du Polonais ?  Un ( l’ ? ) auteur est coincé en argentine au déclenchement de la guerre de 40 et devient le chouchou d’une communauté polonaise où un vieil aristocrate coureur de garçon tombe amoureux d’un « puto », superbe jeune homme. « J’entrai dans un bar, commandai un thé, mais le thé était vide. C’est vraiment la fin de la vieille Patrie, me dis-je, mais c’était là une pensée vide, vide, et je me retrouvai dans la rue, marchant sans savoir où j’allais. Alors, je m’arrêtai. Tout était sec et vide, comme la sciure, comme du poivre, comme une barrique vide. » (p 133).  « Au diable le Père et la Patrie, grommela-t-il. Le Fils, ah le fils, c’est autre chose, là tout s’éclaire ! Qu’as-tu à faire de la Patrie ? La Filistrie, n’est-ce pas mieux ? Echange la Patrie contre Filistrie et tu verras ! » (p 108). Paris: Edition Folio, 1997, 219p.

Bakakaï. Folio N° 3118, dont est extrait Le Festin chez la comtesse Fritouille et autres nouvelles. Folio à 2 euros, N°3789, 2002 et qui comprend : Meurtre avec précipitation, dommage quand vôtre père meurt qu'arrive pour tout autre chose un substitut du procureur qui va vous faire croire que vous êtes le meurtrier : sans doute toute l'horreur de l'administration polonaise, ou française ? Le Festin chez la comtesse Fritouille quand les végétariens deviennent cannibales, sous prétexte d'être de l'élite aristocratique ; et Virginité, quand l'innocence rend folle les jeunes filles... (6 03 03)

Cosmos. Gombrowicz / J. C. Dedieu et photo de Magdi Senadji.

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GOMEZ, Léopold. Un Homme seul. Paris : CEPE (Centre européen de presse et d'éditions), 1969.

GOMEZ ARCOS, Agustin. Voici aussi un de mes auteurs chouchous !

L'Agneau carnivore. Pour l’avoir lu dans ma jeunesse homosexuelle, j’en garde un souvenir éblouissant. Ce roman d'amour entre deux frères sur fond de franquisme est un réel chef-d’œuvre! "Un poème charnel, ingénu, provoquant, triomphant!". Ne loupez pas la scène du baptême. Prix Hermes en 1975. Paris : Stock, 1975.

Ana Non. Superbe petit roman sur l'amour maternelle, la résistance à Franco. Ana Non, vieille andalouse fille,  femme et mère de pêcheurs quitte son village à 75 ans pour voir son fils emprisonné dans le nord. Elle fait le chemin à pied en suivant les voies du rail. Faim, misère, joie aussi : son parcours est une marche vers sa mort. Le Franquisme lui a tout pris : son mari, ces trois enfants. Elle fait la manche "la première pièce de monnaie, glacée comme une goûte d'eau bénite, lui tombe dans la main" (p 83), elle apprend à lire près d'un aveugle : " Lui prend de l'âge, elle en perd" (p 103). La mort est doublement au rendez-vous de ce voyage. (référence des pages sur le livre de poche, édition1981). Prix du livre Inter 1977. Paris : Stock, 1977.

Scènes de chasse (furtive). Paris : Stock, 1978.

Pré-papa ou roman de fées. Paris : Stock, 1979.

L’Enfant miraculée. Paris : Fayard, 1981.

Maria Républica. Paris : Seuil -Points-roman, 1983.

L’Enfant-pain. Paris : Seuil, 1983.

Un oiseau brûlé vif.  Un très petit roman qui ne mérite sans doute pas d’être lu. Une enfant unique, orpheline, s’enferme dans le souvenir de sa mère et la haine de son père. Elle rêve de devenir millionnaire sous le régime Franquiste. Le tourisme l’aide mais son monde s’effondre. Seul personnage intéressant, la bonne, la « Rouge », ancienne républicaine tombée à l’état d’esclave. « Quand les brigades internationales arrivèrent, dans la louable intention de lutter pour la cause républicaine, elles trouvèrent la Rouge en première ligne. Une Rouge souriante, vive comme une flamme, qui donna sans compter son corps à ces hommes parlant des langues qu’elle ne comprenait pas : ce genre de charité charnelle peut très bien se pratiquer en silence. Elle reconnaissait dans leur regard l’éclat des rouges et ne demandait pas d’autre signe d’amour. Elle ne mettait pas de nom chrétien sur ces hommes de foi et d’idéal, elle les appelait : mes hommes ». (p 141). C’est un thème assez fréquent chez AGA, le don de son corps par charité « chrétienne ». Paris : seuil, 1984, 226p.

L'Ange de chair.   Le style ne m'a pas laissé le souvenir éblouissant de L'Agneau carnivore, mais l'histoire est charmante : un poète, Christian, vivant dans le sillage luxueux d'une Onassis de roman, est ému par l'amour que lui porte un ange. "Le corps de l'ange prouve l'indiscutable distance existant entre le temps, deux âges : le sien, quinquagénaire, et celui du garçon, si bref encore qu'on le dirait à peine commencé" (p.127). L'ange, Panaïotis, jeune militaire "est un chrétien qui n'en fait qu'à ses couilles... mais n'en use pas d'une manière égoïste ni narcissique. Non, non. Il [les] partage équitablement entre pauvres et riches, avec jeunes et vieux, avec mâles et femelles. N'est-ce pas un bel exemple de charité chrétienne!" (p.183). Et le roman se clore sur l'amour : "l'ange enfin se sait un dieu. De plein droit. Un poète dort entre ses bras" (p.238). Référence de lecture : Stock, 1995.

L'Aveuglon. très jolie histoire d'un petit marocain atteint de la cataracte et qui fait tout pour économiser l'argent nécessaire à l'opération. C'est excessivement sensible, drôle, anarchique... Les femmes arabes y sont paillardes, le Maroc tout près de ses petits artisans... un très bon moment de lecture. Le Livre de poche 1992, 215p. ( 10 07 2006)

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Gontijo, Fabiano. Corps, apparences et pratiques sexuelles socio-anthropologie des homosexualités sur une palge de Rio de Janeiro. Lille : Éditions GKC (Gay Kitsch Camp), 1998. www.gaykitschcamp.com

               

GOSSEZ, Alphonse-Marius. Six Attitudes d'adolescents. Paris : Le Beffroi, 1894.

GOT, Amboise. L’Allemagne à nu. Paris : la Pensée Française, 1923., 248p. L'Allemagne après la débâcle. Impressions d'un attaché à la mission militaire française à Berlin, mars-juillet. Strasbourg : Imprimerie Strasbourgeoise, 1919.

GOT, Claude, Professeur. Rapport sur le sida /  préface de Claude Evin. Flammarion, 1989.

Livres sur le sida en vente (en autres)              

Goudin, André. Terrain vague. Paris : Raoul Sailalrd, 1934.

GOUGEROT, H. Professeur. Les Thérapeutiques nouvelles : traitement de la syphilis acquise.   Dans les textes homosexuels, on trouve souvent des références aux MST, et avant-guerre et avant l'invention de la pénicilline, une peur forte de la syphilis. Cette brochure fait le point sur le traitement en 1935 : elle conseille un an de traitement d'attaque, 3 à 4 ans de traitement de consolidation, 15 à 20 ans de suivi. Le tout à l'arsenic, au bismuth et au mercure... quand ce n'est pas à l'or, au zinc, à la salsepareille ou par injection de sérum de cheval ou par malaria thérapie : les fièvres occasionnées étant censées chasser le virus. On comprend mieux la peur qu'occasionnait cette maladie. Librairie J.B. Baillière et fils, 1935.

GOUIN CELTE. Dans la tendance « Folles lesbiennes » d’Aix, à Rennes, nous avions créé sous ce nom un groupe radical, dont on trouve ici plusieurs photos du « salon » et quelques textes des Encycliques Tantantes. Voir à Jacques ARS, à ADHO, à Folle.

Ci-contre, une enveloppe « denier du Cul », à l’image du denier du culte, qui nous permettait de récolter quelques pièces jaunes.

Gouiran, Émile. André Gide. Essai de psychologie littéraire. Paris : Jean Crès, 1934.

Goujon, Jean-Paul. Tes blessures sont plus douces que leurs caresses Vie de Renée Vivien. Paris : Régine Desforges, 1986.

GOULD, Florence. Pour ses extravagances.... livres en vente

GOULE, Marie la  (pseudonyme). Yvette, ou l'institutrice pervertie. Paris : Paris-Cologne, 1908.

GOURMONT, Remy de. Lettres à l’Amazone. L’amazone étant la célèbre Natalie Clifford Barney. Physique de l’amour. 1903. Les éditions 1900, 1989, 236p. Le Songe d'une femme. Paris : Mercure de France, 1899.

GOURVENNEC, Patrick. C'est un de mes auteurs chouchou (10 05 2004)

Tilt. Génial, une vrai suite au Bal des Folles de Copi ! le Tilt  remplace Le Continental  et le sida tue plus lentement que les eaux bouillonnantes de la chaudière, mais l'humour noir et décalé est aussi fort. Ca me rappelle des souvenirs du Tilt et du Continental. On parle aussi de Brest (moins que dans les Beaux bruns) :  Yann Glo, (p 30), ou le Mimies Folies. On retrouve aussi l'humour si puissant et si incorrect de Donner sur les malades dans ses premiers romans. Tout serait à citer : "Personne n'aurait manqué le piment des funérailles d'un médecin. Il y a toujours une place pour un enterrement dans les agendas les plus surchargés. Suivre, depuis les marches du crématorium, l'arrivée des proches du défunt, est la distraction la mieux partagée. Chacun a le temps de repérer le visage d'un ancien amant, d'un tel sauvé in extemis par le mariage, de tel autre revenu à la vie grâce à la trithérapie. " (p 85). Editions Bord de l’eau, 1999, 115p.

Les Beaux bruns. Rodez : Editions du Rouergue, 2000, 147p.

Katia la nuit. Je l'ai lu juste avant Un sujet de conversation de Sophie Simon. Rien à voir, puis qu'ici dans le style flamboyant qui le caractérise, c'est la vie d'un travesti de phantasme qui consacre son temps à faire des pipes au jeunes banlieusards. Dommage peut-être d'avoir prolonger l'histoire un peu trop,  le départ de Katia sur le boulevard Sébastopol  nous aurait laissé sur l'angoisse d'une suite possible. "Impossible de savoir ce que Farouk voyait en moi, ni à qui il s'adressait, une femme à queue, ou s'il pensait à un homme. Le mâle qu'il était n'aurait supporté ni le contact des poils ni l'odeur d'un rival. Ca ne l'empêchait pas de chercher quand même une queue aussi douce que celle d'un bébé au milieu de l'épiderme lisse de mon ventre blanc, une queue sortie comme un lapin d'un chapeau. Farouk voulait la queue sans homme. Il en accueillait l'apparition avec un empressement plus radical qu'un pédé avec son artillerie d'attitudes viriles outrées, car Farouk s'en foutait de la forme, de la taille ou de l'âge, ce qu'il voulait, c'était simplement une queue non agressive, non masculine. La queue à l'état pur. La mienne lovée sur son lit de dentelle noire servait à fouetter les joues de Farouk que je promenais ensuite au bout d'une laisse, talon aiguille appuyé sur sa croupe ondulante. Mon corps est à toi, Katia. "(p 55). Relisez bien ce texte, et sa richesse sur la sexualité masculine ! mériterait d'être un sujet du bac. Sur son enfance, quand il se prend pour Marie, et qu'il le cache aux autres : "J'avais préféré les mots raffinés qui illuminaient les yeux bleus de Marie d'une tendresse dont je ne me lassais pas. C'est la langue française qui m'a éjectée du cocon masculin pour faire de moi celle que je suis (p 71)... Au bout du compte, j'étais ce qu'on appelle instruite, c'est-à-dire jacassante intérieurement d'idées me séparant à jamais du parfait silence orgueilleux des hommes" (p 72). " J'ai tâtonné plusieurs années. Un matin en Juin 1998, l'esprit soudain attisé par les images du Mundial, j'ai commencé à voler dans les boutiques des grands couturiers, sans savoir s'il valait mieux que j'habille en premier le buste ou bien les jambes. Je piochais au hasard dans les bijoux, les parfums rares, les dessous raffinés. (p 82). "" C'est clair Katia : ça suce grave un trave"" (p 166). Paris : Seuil, 2003, 218 pages. (10 05 2004)

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GOYEN, William. Arcadio. Arcane 17, 1986.

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GOYKE, Franck. Cité comme auteur allemand de polars  LGBT dans le livre de Anne et Marie Rambach, La Culture gaie et Lesbienne. (24 10 2004).

GOYTISOLO, Juan. Les Royaumes déchirés. Fayard, 1988. Makbara. Seuil , 1982.

GRAMONT, Elisabeth de. Mémoires. Paris : Grasset, 1929. Souvenirs du monde (de 1890 à 1940). Paris : Grasset, 1966. Voir à Clermont-Tonnerre. Livres en vente de l'auteuse.

GRANCHER, Marcel Emile. Lyon La Cendrée. Cette auteur de petits polars dans les années 50 a publié dans les années 50, sous couvert de discrédit, une "enquête" sur le milieu homosexuel de Lyon dans les années 30, illustrée de photo d'endroits et de personnages. Un document exceptionnel, que nous a fait découvrir Mr Chomarat, lors des premières assises de la mémoires gaies organisée à Lyon.

Trois parties : les naturistes, les invertis, p 97 à 165, les Bas-fonds. Quelques photos et dessins qui ne seraient que sur l'édition spéciale, marquée sur Alpha et limitée à 50 exemplaires dont vous voyez à gauche la couverture pas d'indications d'auteur sans doute M-E Grancher, pour les photos et les dessins. Les éditions ordinaires ne sont pas illustrées, couverture à droite, grise-verdâtre, et (non jaune).

Lyon, éditions Lugdunum, Mars 1937.

 

Livre en vente de cet  auteur de polars lyonnais

GRAND-CARTERET, John. Derrière “lui” : l’homosexualité en Allemagne (1907). Cahiers Gai-Kitch-Camp, 1992, 231p. L’Homosexualité en littérature. Les Marges, 15 Mars 1926, N° 141.

GRANDPREY, M. de. Camille Speiss. Paris : Les Annales d’Hermétisme, 1930.

GRANDVILLE. Petit théâtre animal. Fac-similé, tiré à 500 ex., d'un recueil érotique fort peu connu du célèbre illustrateur. Les animaux humanisés font ici des cochonneries sur 12 planches, dont deux à sujet homo : "Oh chien, tu me fais un petit dogue" et "Nous bandons, vous bandez, je décharge" (le curé devant ses petits élèves).  Paris, J.-J. Pauvert, 1970. In-16. (Catalogue Jacques Desse 2004). (2 8 2004)

GRAY, John.(1866-1934). Park / présentation Paul Rozenberg. Ce dandy qui fut un ami de Wilde a donné le nom du héros du Portrait de Dorian Gray.  Il devient après prêtre catholique. Ecrit à la fin de sa vie, en 1929, une réponse à Wilde ? La présentation est particulièrement indigeste. Lieu Commun, 1987, 131p.

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GRAY, Sir Robert. Mémoires d'un homme de ménage en territoire ennemi. Une très bonne production canadienne du Rayon Balland. Un homme simple racontant sa vie : né d'une riche famille anglophone, il se retrouve à 5O ans pauvre parmi les francophones. "Reste quand même que les deux camps (anglophone et francophone NDLT) m'auront traité finalement de la même façon  : pire qu'un chien. Sauf qu'on voit que mes compatriotes en ont plus l'habitude. Ils le font avec plus de flair et un grand sourire. Et puis, je parle aussi de ma débâcle, de comment je me suis rendu jusqu'ici en bas, en bas. Pas larmoyant pour deux sous. Stoïque, très stoïque. Epictète aurait été fier de moi. Dans l'ensemble les extraits que j'ai choisis représentent bien la vie d'un pauvre homo ordinaire, bilingue, marié en quatrième noce déjà, un beau garçon canadien-français, le premier et le dernier, handicapé et vivant dans le centre sud, le quartier le plus pauvre du Canada, avec un petit chien têtu, Max, la joie de sa vie. Ca fait Walt Disney presque. Enfin, dans cinquante ans peut-être. Bette Midler sera morte. Quel dommage «.(p198). Une vision du Québec et du racisme ordinaire entre les deux communautés à laquelle nous sommes peu habitués. Une simplicité dans les scènes de baise qui rend le texte complice du lecteur sans le laisser niais  "J'aimais qu'il mette sa queue dans ma bouche après l'avoir enfournée dans le cratère de notre compagnon de jeu et j'aimais sucer le doigt étranger qui l'avait patiemment pénétré " (p25). Avec une très grande sincérité sur ses préférences sexuelles qui sont loin du minou à la mode des auteurs français... Rassurant de voir qu'il n'y a pas que Céline Dion au Canada !. Le Rayon Balland, 1999. L’ Heure au jardin. Paris, Le Rayon / Balland.

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GRECO, Caroline. Julien, toi qui préfères les hommes. D’après Arnault de la LGP, un livre que tout jeune pédé devrait laisser traîner sur la table de chevet de sa maman. Lui, il l’a fait, et ça a marché!. Critérion, 1994.

GREEN, Julien (1900-1998). L’Autre sommeil : rien d’autobiographique d’après l’auteur sur cette découverte de l’homosexualité chez un adolescent. C’est du Green, léger et douloureux. Première édition, 1930. Dans la préface Green explique pourquoi il a eu peur de son homosexualité : «  de 1919 à 1938 il ne se trouva pas un seul homme d’église pour s’entretenir avec moi. Le père Lamy que je rencontrais chez Maritain en 1928 laissa tomber de mon côté une phrase consternante en réponse à une question que je lui posais, et ce fut tout. Le père Lamy était un mystique et sans doute un saint. Il n’entendait pas grand-chose à la littérature, ignorait totalement qui j’étais et, bien que je fusse assis près de lui, me voyait à peine, étant presque aveugle, mais il avait vu le diable et j’eus la légèreté de demander quel aspect avait le diable. Sans même tourner la tête vers moi, le père Lamy me fit entendre tout net que c’était un beau garçon ». ( Préface de 1974, p 13). Les affres de JG : L’homme naquit en moi dans des larmes d’angoisse. Le jour, j’étais mené ça et là par une passion décevante qui mettait la proie sur mon chemin sans l’audace de la saisir, et je retrouvais dans mes nuits les fantômes appelés par ma faim. » (p 58). L’érotisme de JG : « Je m’agenouillai sans bruit près de lui et je le regardai ; puis en me penchant un peu, je fis passer mon ombre sur ses joues et sur sa bouche, et cette espèce d’attouchement mystérieux me parut plus étrange que tout ce que j’avais rêvé. » (p 122). Notons encore que le héros à la veille de la guerre de 14, brûle tous ses journaux  où il a décrit sa découverte de l’homosexualité, exactement comme Jouhandeau. Référence de lecture : Le livre de poche 1997. Paris, NRF 1931,  coll L’Imaginaire, 1983, 224p, 125x190.

Lui, qui alla jusqu’en Autriche pour se faire enterrer avec son ami dans... une église!

Mont-Cinère. Liberté.

J’étais un peu réticent à lire cet auteur, et j’avoue mettre plongé avec joie dans ses journaux des Années faciles, des Derniers beaux jours, mais moins pour celui des années de guerre. Lisez aussi le journal de son « mari », Robert de St Jean.

Les Années faciles : journal 1926-1934. « A cette époque, mes difficultés secrètes se multipliaient à mesure que je touchais les limites d’une liberté sexuelle nouvellement acquise, mais je ne pouvais rien dire à personne du débat qui s’élevait en moi dès 1930 et dont je trouve les traces dans les pages de mes carnets ». (p 16). « Le feu est allumé. La femme de chambre coud dans la salle à manger. Silence et paix intérieure. Quand Robert est là, c’est toujours ainsi ; aussi ce journal est-il en quelque sorte le journal de son absence. » (p 51). » Il m’est venu une nostalgie de mon séjour en Bretagne, à dix-neuf ans, -(il y était aspirant au 50ième d’infanterie, p 323)- alors que je me levais la nuit pour faire mes prières. Rien d’impur dans ma vie, à cette époque. Mes visites à St Melaine, à la Cathédrale de Rennes. »  (p 60). « Lu avec un très grand plaisir le journal de Robert qu’il me dit écrit à la diable et qui n’en paraît pas moins merveilleusement au point comme tout ce qu’il fait. » (p 204). « Il m’agace un peu, le père Gide. » (p 301). « 24 01 33. Pourquoi ne pas dire les choses très simplement ? Je regrette beaucoup d’être aussi sensuel. Je veux me donner tout entier à mon travail, mais je ne puis me passer de l’amour physique. La privation du plaisir m’entraîne à penser beaucoup plus qu’il ne le faudrait à ces choses. Souvent, je me lève, le cœur trop lourd et la tête fatiguée de désirs. En ce moment, n’était mon travail qui fait dans ma vie une sorte de contrepoids, je ne serais ni plus ni moins qu’un obsédé. » (p 310) Tiens, il faudrait que j’appelle Internet « Contrepoids ». « 28 02 33. Avant-hier chez Dali pour chercher mon tableau, puisque c’est mon mois. Douze personnes se sont engagées à faire au peintre une sorte de petite rente pour cette année-là, en retour de quoi chacune d’elle doit recevoir soit un grand tableau, soit un petit et deux dessins. » (p 322). «  7 06 33. Robert est allé au bal costumé donné par Mrs Tréfusis au premier étage de la Tour Eiffel. Bal 1900. Il portait un costume de cycliste jaune et vert, avec une petite casquette de même qui lui va à merveille. » (p 344). «  29 06 33. Visite de Klauss Mann et de sa sœur. Lamentations sur l’Allemagne d’où on les a chassés. Ils nous disent que leur pays court au bolchevisme, que c’est la fin, le chaos. Ils nous conseillent de ne pas aller à Bayreuth cette année, de ne plus dépenser un sou en Allemagne que le régime ne se soit écroulé. Etrange, malgré tout, d’entendre les allemands demander qu’on boycotte leur pays ». (p 347). « 30 07 34. Tous ces jours-ci, à cause de ce voyage en Europe centrale où j’ai eu tant d’aventures, la grande marée des désirs qui ôtent la paix. Jour et nuit, je porte en moi une faim immense. Tout lui sert d’aliment. J’ai cru longtemps qu’il était plus simple de l’apaiser en cédant à ses exigences, mais que n’existe-t-il pas un monde où cette faim ne soit pas ! Lutter sans cesse contre elle n’est pas du tout ce que je veux, mes forces s’y useraient. J’ai connu la chair, je voudrais maintenant connaître autre chose. A peine ai-je écrit cette phrase que je sens tout mon être languir après le bonheur physique. » (p 457). « Ce qu’il faudrait, ce serait moins limiter le nombre des aventures que de ne pas en avoir du tout. Avec cette idée en tête, je suis allé cet après-midi au Louvre, mais le hasard a voulu qu’il y eut là d’autre chef-d’œuvres  (je regrette pour mon correcteur d’orthographe, dans cette édition il y a un s à chefs-d’œuvres) que ceux de la peinture, et comment ne pas regarder un chef-d’œuvre vivant ? » (p 470). «  25 10 34, (il a 34 ans ). Hier à l’Opéra, au premier rang de l’orchestre, alors que j’écoutais une musique dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle me ravissait, une tentation extrêmement déraisonnable m’est venue tout à coup : étendre la main et tirer le chef d’orchestre par la manche, pour rien, pour le plaisir d’interrompre un opéra, pour le plaisir de me gâter mon propre plaisir et de jeter une salle entière dans la consternation. Ce désir de faire la chose défendue, ce désir d’enfant… » (p474). « 20 12 34. Hier Robert m’a fait cadeau d’un appareil T.S.F. Je me suis amusé avec ce merveilleux jouet pendant toute la soirée. » (p 496). Paris, le livre de poche, 1973.

Derniers beaux jours. Journal 1935-1939. « Enfin, je tiens à dire que, dans ce volume comme dans le précédent, je n’ai reproduit aucune des conversations importantes sans soumettre d’abord mon texte aux intéressés. Là où des modifications m’étaient proposées qui m’eussent contraint d’adoucir une phrase ou de revenir sur une opinion, j’ai trouvé qu’il était plus simple de couper ; j’ai regretté plus d’une fois. » Avis au lecteur, p 8. « je suis toujours surpris et un peu effrayé de voir des gens qui s’imaginent posséder de belles toiles, des meubles rares, des livres précieux, alors que c’est tout le contraire, je veux dire que tous ces objets sont les maîtres de ceux qui s’en croient les propriétaires. » (p 77). « Amérique, ton chef-d’œuvre, c’est cette jeunesse, sans doute la plus belle du monde. Laisse les vieilles pierres à la vieille Europe et ne te soucie pas d’être ogivale ». (p 132) «  26 03 38. Hier, Lucien Daudet est venu nous voir. Il nous a parlé de la vieille duchesse de Richelieu qu’il a connue et à qui il a  entendu dire cette phrase étonnante, souvent citée : « Le roi Louis XIV disait à mon mari… » Car elle avait été épousée à seize ans un vieillard qui avait été page dans les premières années du XVIIIième siècle. Lucien Daudet ressemble d’une manière frappante à son père. » (p 172) Quand je vous disais que l’intérêt des journaux baisse avec le temps,  d’ailleurs Robert n’y est plus que R…, et les visites de musées occupent une place emmerdante… Mais, p 48, il y a la mort de Crevel ; son premier voyage en avion le 14 09 36, p 92 ; en 36 il apprend l’hébreu en un an ; il y a des réflexions limites de Gide sur les noirs et l’esclavage p 187 ; et l’on voit bien qu’à la différence de Jouhandeau qui se sert de son homosexualité pour trouver Dieu, Julien s’engage dans la répression de celle-ci pour trouver celui-là. Bof. Paris : Le Livre de poche, 1973.

Œuvres complètes. Dans La Pléiade, Gallimard, T I, N° 235, 1972, 1328p, 105x170. T II, N° 243, 1973, 1608p, 105x170. T III, N° 250, 1974, 1824p, 105x170. T IV, N° 261, 1976, 1848p, 105x170. T V, N° 265, 1977, 1808p, 105x170.

Etudes :

Julien Green par Michel Gorkine. L'expérience de dieu, J G, Richerd Foisy

Correspondance :

Une grande amitié, correspondance 1926-1972, JG et Jacques Maritain.

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Grendel, Frédéric. Entre deux visages. Paris : La jeune parque, 1945. Tarwik. Paris : Julliard, 1955.

GRENTE, Dominique - MULLER, Nicole. L’Ange inconsolable : Une biographie d’Annemarie Schwarzenbach. Paris : Lieu Commun, 1989.

GRIMSLEY, Jim. Confort et joie / trad. de Claire Frédéric. Ed. Métailié, 1996.

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GRIPARI, Pierre (1925-1990). Histoire de prose /  Sous le pseudonyme de Rose Londres. Julliard, 1984 (Le Manteau).

Pierrot la lune : L’auteur spécialiste des contes pour enfants, et écrivain qui finit très à droite, fait ici le roman de son enfance  et de la découverte de sa différence homosexuelle. Peu avant guerre et pendant guerre, très jeune, après ses rapprochements caressants avec un officier belge, voici les réflexions de sa mère : « «  -Tu feras ce que tu voudras plus tard, je ne t’en empêcherai pas, mais il y a deux choses que je ne voudrais pas te voir devenir, c’est curé, ou pédéraste. Ca j’aimerai encore mieux te voir mort ! »  Pédéraste. C’est ainsi que l’on appelle les hommes qui s’aiment entre eux. Cela existe. Et il paraît que c’est un vice. Pédéraste, je suis pédéraste. Il ne faut pas qu’elle le sache. Elle aimerait mieux me voir mort. Peut-être je devrais me tuer …Mais je n’en ai pas envie. » (p103). A l’adolescence : « Les « normaux » sont des enculés. L’homosexualité n’est pas un vice. Un vice, c’est quelque chose d’acquis, une habitude, une passion. Fumer, boire de l’alcool sont des vices. Mais moi, je n’ai jamais appris à être homosexuel. Et puis, quoi qu’on en dise, l’homosexualité n’est pas contre nature. Je n’ai jamais eu besoin de me forcer pour aimer les hommes. Ce qui est contre nature, c’est par exemple la continence sexuelle ou la monogamie. Sans cela la chasteté, la fidélité conjugale ne serait pas des vertus. Les vertus ne sont vertus que parce qu’elles sont contre nature… « La nature a voulu que l’homme et la femme aillent ensemble » Bande de cons. La nature n’a rien voulu. Ou bien alors, la nature, c’est dieu. Et il n’y a pas de Dieu. »(p180). Et quand il prend, sa carte du parti : « Je lui montre ces quelques mots : « Un pédéraste comme Abel Bonnard … » Je trouve ce genre d’argument parfaitement inadmissible. Qu’Abel Bonnard soit un salaud, je n’en sais rien, mais c’est possible. Seulement cela n’a rien à voir avec ses tendances sexuelles. » (p 310). Et pour ceux qui veulent connaître sa vision très anti-catholique de l’Eglise chrétienne, qu’ils lisent les pages 114 et suivantes. Référence de lecture : Folio, 1983.

Sept farces pour écoliers.

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GRISHAM, John.  L'Engrenage. Robert Laffont, 2001, 365p.

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GRONAU, Maria. Cité comme auteuse de polars LGBT avec son héroïne Lena Wertebach, publiée au Fleuve Noir, dans le livre de Anne et Marie Rambach, La Culture gaie et Lesbienne. (24 10 2004).

GROULT, Benoîte (1920-Paris). et sa soeur Flora (1924-Paris). Femmes de lettre et journalistes, plutôt "féministe".

Journal à quatre mains. 1962. Le Féminin pluriel. 1965. Il était deux fois. 1968.

GROULT, Benoîte, seule.

La Part des choses. 1972. Ainsi soit-elle. 1975.

GROULT, Flora, seule. Maxime ou la déchirure. 1972. Mémoire de moi. 1975.  Un seul ennui, les jours raccourcissent. 1977.

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GROUPE DE LIBERATION HOMOSEXUELLE, Rennes.

 

Voir les documents sur le GLH de Rennes en ligne

Dossier de presse sur le festival de cinéma du 23 au 28 avril 1979 à la Paillette, interdit par la municipalité.

Rennes : MJC la Paillette, 1979.

Le FHAR breton, 1977. AAAA des PD!!!, 1977. Gay West, 1979. Ronéo et Juliette, 1979.

ADHO, 1996 (Réédition photocopiée pour la LGP de 1996).

Sur cette photo, prise en 1978 pour une réunion des GLH de France, à Lyon je suis en arrière plan au centre, à côté d’un autre rennais (à cheveux de cocker) dont le nom m’échappe.

voir aussi à Letanoux Nolwenn, sa thèse sur le mouvement homosexuel rennais.

GLH-PQ (Paris), Collectif. Dossier de presse sur l’homosexualité, 76-77. Paris : Savelli, 1977. qui éditait aussi Réflexions, et Libido hebdo.

GRUMBACH, Doris. Petite musique de chambre. Traduit de l’anglais par Elizabeth Chardonnel. Paris : Balland/France Adel, 1979.

GRYSON, Jules César. Scandale à Sodome. Paris : Editions et publications de Lutèce, 1951.

GUASCH, Gérard-Philippe Dr. L’Homosexualité. Filipacchi, 1972. La pub, parue dans Lui en juillet 1972 pose les questions de l’époque, et c’est pas triste ! « Quelles différences y-a-t-il entre un homosexuel, un pédéraste, une lesbienne, un pédophile, un homophile ? Que font les lesbiennes entre elles ? Les lesbiennes ont-elles toutes un aspect viril et les homosexuels sont-ils tous efféminés ? L’Homosexualité est-elle punie par la loi ?… »

 

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Guédras, Annie. Ils : Dessins érotiques de Jean Cocteau. Paris : Le Pré aux Clercs, 1998.

GUEHENNO, Jean. (Fougères 1890-) Journal des années noires : (1940-1944). Je ne mets pas cet auteur fougerais là car j’aurais un doute sur son hétérosexualité, mais bien parce que son journal de guerre est un témoignage intéressant sur la perception qu’ont pu avoir les français des homosexuels célèbres pendant la période trouble de l’Occupation. Au fil de ses mémoires, il passe de l’étonnement, « mais pourquoi ne se taisent-ils pas ? » à l’oubli, puisque à la fin plus aucun des écrivains qu’il fréquentait à la NRF n’apparaissent plus. « 30 Nov 40 : La NRF est sous scellés (les allemands en demandent la fusion avec une maison d’édition allemande), mais la NRF-revue va tout de même reparaître, sous la direction de Drieu La Rochelle. Au sommaire de décembre : Gide, Giono, Jouhandeau… Au sommaire de janvier : Valéry, Montherlant… L’espèce de l’homme de lettres n’est pas une des plus grandes espèces humaines. Incapable de vivre longtemps caché, il vendrait son âme pour que son nom paraisse. (…) Pourquoi écrire encore ? » (p 80). « avril 41. A quel point la jeunesse de ce pays a manqué depuis 20 ans de maîtres un peu virils. J’avais pensé les provoquer en leur donnant à commenter un texte de Boylesve sur le naturalisme, Balzac, Flaubert, Zola. Vaine provocation. Les meilleurs en sont à Gide et à Proust qui, chacun à sa manière, leur apprennent à ne se plaire qu’en eux-même. (…) Je mesure tout le mal qu’ont pu faire ces maîtres presque uniquement tournés vers eux-mêmes, si faibles, si féminins, si vaniteux. » p152. QQ pédés collabos p 170, une attaque en règle de Gide p 145. « Juin 1941 : Problème sociologique : pourquoi tant de pédérastes parmi les collaborateurs ? C…, F…, M…, D… (qui à ce que l’on dit, tâte de l’un et de l’autre). Attendent-ils de l’ordre nouveau la légitimation de leurs amours? » (p 178). Et encore « Août 41 : Solution d’un problème sociologique : Pourquoi les pédérastes collaborent ? Leur joie est celle des pensionnaires d’un bordel de petite ville quand vient à passer un régiment. » (p 199). La fin est plus violemment anti-Gidienne : « La jeunesse intellectuelle française devra guérir de gidisme pour retrouver le mouvement de l’histoire. Comprendra-t-elle qu’être jeune à la manière de Ménalque ou de Nathanaël, c’est être terriblement vieux ? Cette quête des plaisirs, cette jouissance minutieuse et appliquée suppose des rentes, un patrimoine, dénoncerait la fin d’une race. » (p441). Cela annonce bien le Gaullisme, non ?. La Bretagne p 213, Montherlant collabo p 245. et un petit passage sur ses élèves : « Comme ses jeunes monstres savent bien se garder. Ne vous y fiez pas. Ils ne se prêtent, ni ne se donnent. Ils font semblant quelquefois. Leur peau fraîche et brillante est impénétrable, et l’éclat de leurs yeux n’est que pour vous éblouir et vous empêcher de voir au fond. Ils sont gentils et inaccessibles. Ils s’apprêtent à s’emparer de la vie, à quelque prix que ce soit. C’est là le fond et cela est juste ; c’est leur tour. Et il faut sans cesse se le dire pour comprendre et parfois excuser ce qu’ils deviendront. »  (p 310). Paris : le livre de poche, 1966, 508p. Paris : NRF coll. blanche, 1947, 348p, 140x205.               

Guénolé, Pierre. L'Étrange passion. La flagellation dans les mœurs d'aujourd'hui. Paris : Office central de librairie, 1904, ca. (s.d.).

Guérard, Catherine. Ces Princes. Paris : Gallimard, 1955.

GUERIN, Daniel (1904-1989). voir la fiche.

Livres en vente de Daniel Guérin sur ce site

GUERMONPREZ, François. Une Erreur de sexe et ses conséquences. Lille : Quarré, 1852.

GUERSANT, Marcel.  Jean Paul. Ah le voici ce livre présenté par un Dominique Fernandez comme le premier livre pédé ! On comprend mieux à sa lecture pourquoi il fait tant sa joie ! Bref, c’est loin d’être le premier roman pédé, et s’il y a un superbe début bien réaliste et bien sexe, les deux tiers sont consacrés au repentir catholique de l’homosexuel pour finir en apothéose par la paralysie et la mort du pédé. Ainsi dieu l’a pardonné. Misère misère ! Bref notre Jean-Paul naît le 26 06 1912, «  c’est un pédéraste aussi essentiel que caché » (p17) (rappelons que le mot pédéraste jusqu’aux année 1980 est à prendre au sens d’homosexuel ). Bref , aventures, petits tapins, cinéma, prostitution, tout ce passe très bien dans son univers ouaté. « Pédéraste, putain, et demain, peut-être, enculé, comme tout le monde » (p146) Suite à une provocation policière dans une pissotière, il est sévèrement tabassé et se retrouve en prison pour outrage public à la pudeur . On ne rigolait pas avec ses choses là dans les années 30 ! Petite phrase d’un autre détenu en prison : « Moi vingt (ans). Mais avec moi, ça ne prend pas ; tu peux rentrer ton char, et ta bite dans ta braguette. Je ne fume pas le cigare, moi, et je ne prends pas de la rondelle, comprends-tu ?. Bref, découvrant qu’il est aussi syphilitique, et que son trauma crânien a laissé des séquelles, le médecin de service, bon samaritain, essaie de le convertir ….et nian et nian et nian … Mais « Un enfant de seize ans, tout nu dans sa baignoire, éclatant de rire, un matin de Pentecôte, 9 juin 1935, dans un hôtel moyen de Pontorson (Manche) : Jean Paul pourra-t-il jamais oublier cela ? »  (p390) Mais non mon petit, mais non, il ne  fallait pas oublier ! Edition de Minuit,1953.

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GUEZ DE BALZAC, Jean-Louis. Les Entretiens (1657). Tomes 1 et 2. Librairie Marcel Didier, 1972.

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GUIARD, Amédée. Antone Ramon. Paris : Albin Michel, 1929, 281p. Tourcoing : J. Duvivier, 1914. Petite précision d'un internaute : "Par ailleurs, je suis très étonné par la mention d’une édition en 1929 par Albin Michel du roman “Antone Ramon” d’Amédée Guiard. C’est hautement improbable. Il y a eu en 1928 une réédition de ce roman par Bloud et Gay (dont l’originale a été publiée la veille de la première guerre mondiale, en 1914, par J. Duvivier de Tourcoing, comme vous le signalez correctement". (le 31 03 2005, J-C F)

GUIBERT, Hervé (1955-1991).Très connu pour avoir parlé de son sida, l'ami de Michel Foucault, qui lui fit découvrir l’Amérique, est un grand témoin des années 80. Il a fait parti de ce petits groupes d’écrivains très parisianistes, un peu « boys » de Foucault, et dont beaucoup hélas, moururent du sida. Leur écriture est belle, mais leur personnalité m’agace terriblement, c’est tout personnel ! Voir Barbedette, de Ceccaty, Lindon, Almira.

L’Image fantôme. Edition de Minuit, 1981.

Les Aventures singulières. Editions de Minuit, 1982.

Les Chiens. Un de ses meilleurs romans semi-biographiques, l’expérience sado-maso poussée à l’extrême.Editions de Minuit, 1982. Voyage avec deux enfants. Etrange ce roman pédophile dans son oeuvre. Edition de Minuit, 1982.

Les Lubies d’Arthur. Un style très onirique et souvent très surréaliste. J’avoue ne pas accrocher toute fois bien que cette sorte de littérature me plaise énormément. Deux adolescents vivent en symbiose et partent en voyage. Quelques bons passages toutefois dont celui-ci : « Il avait l’habitude de fréquenter chaque soir un cimetière, de choisir sa tombe et de ressusciter un cadavre dans ses étreintes, depuis qu’il se nourrissait de don propre sang à toute heure son corps était bouillant, quand il le dévêtait à l’orée des mausolées il se mettait à fumer, il disparaissait entre deux effilures de marbre et allait déverser la lave de sa langue et de ses doigts et de sa queue dans la glace des chairs oubliées, il les quittait coulantes et blêmes, il se rhabillait et lançait des baisers derrière lui, il boitait un peu, il se couchait là où il y avait de l’herbe, parfois quand un cadavre lui était trop doux il l’appelait Bichon et, quand l’aube lui ordonnait de le quitter, il déversait un de ses tubes sur son visage, il l’appelait ma petite caille sanglante, et ce pouvait être une vieille femme chauve comme un nourrisson vérolé, il l’aimait, les fossoyeurs parce qu’il claudiquait et parce que sa bouche fumait de quelque chose qu’ils croyaient du vin le prenait pour un des leurs. » (p115). Paris : Editions de Minuit, 1983, 117p.

Les Gangster. Minuit. Fou de Vincent. Minuit.

 

 

Des Aveugles. Petit, rapide, douloureux et révolté sinon révoltant. Paris : NRF coll. blanche, 1985, 144p, 140x205. Folio N° 1725. Paris : Le Point / Seuil, 1994, 92p.

Mes Parents. Paris : NRF coll. blanche, 1986, 180p, 140x205. Folio N° 2582.

Vous m’avez fait former des fantômes. Un roman qui maintenant est très « politiquement incorrect », puisqu’il s’agit de kidnapper des enfants, de les torturer pour les rendre agressifs, -enfermements, viols, limage de dents, etc., - pour les mettre ensuite à mort dans une arène. Même si au bout d’un moment le lecteur comprend que sous le terme enfant, l’on peut voir le terme taureau, les taureaux  de corrida. Enfin, certain y voit l’influence de Barthes. Boff bof bof… Paris : NRF, 1987.

Mauve le vierge. Galimard. l'Incognito. Gallimard.

A l'Ami qui ne m'a pas sauvé la vie. Un journal du sida à l'écriture parfaite et implacable. Folio N° 2366.

Le Protocole compassionnel. Folio N° 2481.  L'Homme au chapeau rouge. Folio N° 2647

Le Paradis. Ecrit pendant son dernier été, en 91, c’est l’histoire confuse d’un homme qui perd la mémoire et de son amie éventrée sur un banc de corail. Ca s’apparente au rêve loufoque ou au désespoir final. Bof! "Je retrouve moi-même dans mon cul, que je fouille sous ma douche du bout des doigts pour les en déloger, toute sorte de choses curieuses dont je n’arrive pas à m’expliquer la provenance : des capsules de métal, un buste en bronze de Beethoven" (p.120). Référence  de lecture : NRF, 1993.Folio N°2809.

Vole mon dragon. Gallimard.

La Piqûre d'amour et autres textes, Folio N° 2962, dont est extrait un folio "à 2 €", La Chair fraîche et autres textes. Folio N° 3755, 2002, 115p, où l'on trouve : La Chair fraîche, une petite chronique sur un village et son curé un peu fou, sont conseil diocésain qui raquette un peu, le pédé du village qui trouve et perd l'amour... bof bof ; Roman posthume, je n'ai pas été sensible à cette recherche de mots perdus sur une ligne de chemin de fer ; Pour P. -Dédicace à l'encre sympathique, son rapport difficile avec Foucault ? ; Nécrologie, quand on a marre de faire des nécro véritables, ne vaut-il pas mieux, pour la sténo, pour son directeur de publication, pour ses lecteurs, tout inventer ? (5 03 03).

Photographies. Hors série luxe, Gallimard.

La photo, inéluctablement. Gallimard.

Mon valet et moi. Seuil, Points-roman N° 563.

Cytomégalovirus. Le journal d’une hospitalisation pour soigner une attaque de ce virus qui rend aveugle, lui qui aimait tant les photos, et avait écrit Des aveugles. Petit, rapide, douloureux et révolté sinon révoltant. Paris : Le Point / Seuil, 1994, 92p.

La Mort propagande.  Paris : Régine Desforges.

Vice. Jacques Bertoin.

Le Mausolée des amants, journal 1976-1991. Je l'ai lu il y a longtemps, je note ici que les passages que j'avais soulignés : "Mais il connaît ma nudité, ma chair de poule, ma morve, mes larmes : est-ce cela bien connaître ? " (p 37)! Et un passage qui me parle, puisqu'il concerne un peu les bouquinistes : "Dans les fantasmes d'horreur, l'idée de ne pas être publié dépasse l'idée de mon corps rongé par les vers. Il ne s'agit pas de postérité, mais de l'assurance vague, presque abstraite, de rencontre, dans le temps, à des fuseaux divers (...), même si le livre n'a jamais été réédité, même si le stock a été pilonné, même si la plupart des exemplaires ont été détruits dans le feu ou ramollis par l'eau des égouts, et la plupart des caractères effacés, d'un lecteur, d'un seul lecteur, un jeune homme ou une jeune fille, un vieillard, un enfant, d'un exemplaire réchappé qu'il prendra entre ses mains, et que cette parole, cette voix se remettra à vivre, pour quelque temps, dans son corps, avant de se refiger en surface morte, compressée, inutile, qu'elle sera encore une fois redéployée, et célébrée par sa lecture, cette action physique de l'écriture, cette matière, ce temps perdu, comme à prier, et qu'il l'aimera, qu'il sera sensible à l'amour, mais peut-être je l'explique encore mal, je l'amoindris. Je serai tenté de dire : s'il n'y avait cette assurance, cet espoir d'un seul lecteur, un seul jour, je n'écrirai plus, mais j'écrirais encore moins s'il n'y avait pas d'amour à raconter, car c'est l'amour que j'ai envie que ce lecteur là discerne. (p 126-127) (11-11-2009)

 

Photos :

Suzanne et Louise. Roman-photo. La photographie fut une des passions d’Hervé. Editions libres Hallier, 1980.

Dialogue d'Images / Hans Georg Berger. William Blake et C°, 1992.

Etudes :

/ François Buot : Hervé Guibert, le jeune homme et la mort. Biographie. Facile à lire mais parfois un peu confus à suivre. Petite anecdote sur Barthes : « « il m’a fait écrire un texte, la mort propagande n°0. Il devait écrire une préface. Mais il a posé comme condition que je couche avec lui. Et pour moi ce n’était pas possible. A cette époque je n’aurais pas pu avoir un rapport avec un homme de cet âge. » » (p 74).

Paris : Grasset, 1999, 286p.

Livres en vente sur notre site 

Guiches, Gustave. La Pudeur de Sodome. Paris : Maison Quantin, 1888.

GUIDE. Vieux guides LGBT, tout sur votre ville avant........

GUIDONI, Jean. Quelques jours de trop. acheter des disques d'occase

GUILBERT, Yvette.(1865-). L'égérie de la chanson 1900. Mes Lettres d'amour. Je mets cela ici puisqu'en fait d'expéditeurs on trouve, Lorrain, Loti -en grand costume d'apparat (p 238), Tailhade... Cela n'a pas du aller loin, comme amours !. Notez que l'on y parle aussi de Maurice Rostand, surnommé La Hollande à Deauville (p 191), de Willy, de Rachilde (p 151, p 214). Le plus intéressant sont ses relations très houleuses avec Jean Lorrain, qui se montre plus que mufle et lui a fait quand même quelques chansons, dont les plus célèbres : "Fleur de Berge" et "Morphinée" (p 38) ont eu un succès certain. "Des lettres anonymes m'arrivent chaque soir me disant "ses hontes". On ajoute souvent : "Comment une femme comme vous peut-elle interpréter les oeuvres de cet....uranien ? Et ce qui se dit tout haut en 1932 de ces sortes de passions masculines, se murmurait à l'oreille en 1893 !!... "(p36). Elle cite d'ailleurs d'autres chansons qu'elle a refusée dont la plus ambiguë est certainement les Bandeaux Plats : "J'ai les bandeaux plats / Et les seins de même / L'air veule et l'oeil blême / D'un petit soldat "(p 49). Les chanson de Laurent Tailhade ne sont pas mal non plus, avec une photo que j'ai mise à l'auteur. Paris Denoël et Steele, 1933, 280p.

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Guillon, Claude. Le Siège de l'âme : éloge de la sodomie. Paris : Zulma, 1999.

LE GUILLOU, Philippe. Les Sept noms du peintre : vies imaginaires d’Eric Sébastien Berg. Voilà un auteur breton à l’écriture bien trop « à droite » pour me plaire vraiment. Même si ce roman a eu un prix Médicis, avec la vie imaginaire d’un peintre qui naît en Autriche en 40, qui fait ses études dans un collège « d’initiés » au pied des châteaux de Louis II de Bavière, qui étudie avec un prof-amant la peinture à Anvers, puis se retrouve avec son nouvel amant à Paris, proche du pouvoir pompidolien et de la réussite sociale. C’est un peu daté et démodé, même si l’on peut apprécier les pages sur le Huel Goat, Marseille ou St Malo. « J’ai toujours eu les gens en horreur. Je n’aime que les choses, les éléments. Il me semble qu’on ne peut aimer que les femmes et les hommes extrêmement jeunes, et quelques vieillards. Après le corps des garçons, ce que j’ai le plus aimé se sont les arbres et les maisons. L’architecture, plus encore que la peinture. »(p241). Une des seules phrases que j’ai pu relever autrement : « Il brûle dans les cheminées des petits salons de beaux feux qui éclairent les queues raides des garçons comme des talismans que nous venons adorer, des queues lumineuses et nimbées »(p198). Ca ne va pas loin. Mais merci à Nicolas qui m’a fait découvrir cet auteur. Référence de lecture :  NRF, 1997. Livres des guerriers d'or.

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GUIOMAR, Jean-Yves. La Muraille ou l’Exercice de la parole.  Un petit texte très 1978, tout droit venu de Brest, et qui est à l’image même du GLH de cette ville dans ces années-là. Sur fond pédophile, une digression anticapitaliste et marxiste. Le discours même qu’avait, dans les réunions nationales des GLH en 1979, le représentant du groupe finistérien. Avec pour ennemi le rennais Gilles Barbedette, qui fit tout pour que la libération homosexuelle des années 1980 s’affranchisse du discours pédophile des années d’après-guerre. Jean-Yves reste conscient de ce qui est aujourd’hui criminel, avec cette phrase qu’il attribue à une amie. "Au fond, ce qui me heurte à toi, c’est que tous les petits garçons du monde sont mes petits garçons à moi" (p.112). Bien vu. Mais retenons plutôt les pages assez rares sur la culture bretonne, lui qui fut pendant dix ans un analyste du nationalisme breton. (p.105). Xavier Grall? "Ce n’est pas un homme sincère, ou, plus exactement, il est faible, et ne cesse de convoquer le ban et l’arrière-ban du passé pour se défendre contre le présent" (p.74). Dernière petite pensée qui n’engage que l’auteur : "Le désir homosexuel n’est ni moral ni immoral, il force la morale dans ses retranchements". (p18). Ed. du Sagittaire, 1978.

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GUITRY, Sacha. Impossible de passer à côté de ce grand hétérosexuel, preuve que les folles ne sont pas toutes gaies! Lui si...

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GULLIVER. Revue. N°1. Le dossier du F.H.A.R. Novembre 1972.

GURY, Christian. L’Homosexuel et la loi. Lausanne : L’Aire, 1981. L'Extravagant Maurice Rostand. Paris : Kimé, 1994. L'Honneur flétri d'un évêque homosexuel en 1937. Paris : Kimé, 2000. L'Honneur musical d'un capitaine homosexuel de Courteline à Proust. Paris : Kimé, 1999. L'Honneur perdu d'un politicien homosexuel en 1876. Paris : Kimé, 1999. L'Honneur piétiné d'un domestique homosexuel Sur Gide et Corydon. Paris : Kimé, 1999. L'Honneur professionnel d'un bourreau homosexuel. Paris : Kimé, 1999. L'Honneur retrouvé d'un officier homosexuel en 1915 Suivi de: Grande Guerre et homophilie. Paris : Kimé, 2000. Lyautey-Charlus. Paris : Kimé, 1998.

GUTMAN, Evelyne. La Petite Elle. Galilée, 1976. Avec Claude : Dans le mitan du lit. Des Femmes, 1978, 284p.

Livres en vente de l'auteuse, parfois écrits avec Claude.

GUYON, René. Éros, ou la sexualité affranchie. Paris : René Guyon, 1952.

GUYOTAT, Pierre.

Tombeau pour cinq cent mille soldats. Paris : NRF coll. Le chemin, 1967, 496p, 140x205. Gallimard L'Imaginaire N°58, 1980, 504p, 125x190.

Eden, Eden, Eden.   La guerre d'Algérie vue par une bite. Accrochez-vous! Un livre interdit de 70 à 81. Paris : NRF coll. Le Chemin, 1970. idem, coll l’Imaginaire, 1989, N° 147, 280p, 125x190.

Littérature interdite. Paris : NRF hors série, 1972, 224p, 140x205.

Prostitution.  Paris : NRF Hors série, 1975, 248p, 140x205.

Le livre. Paris : NRF coll. Hors série, 1984, 276p, 140x205.

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GYGES. Côté des Dames. Paris, Chez tous les libraires, 1887.

GYP. (Sybille-Gabrielle de Riquetti de Mirabeau, Comtesse Martel de Janville) (1849, Morbihan-1932). Ne mettons pas en doute l'hétérosexualité de la dernière des Mirabeau, mais l'excellente biographie que je viens de lire peut être intéressant en soulevant la question de l'extrême droite chez les gens frustrés et les homosexuels (pas de rapport entre ces deux genres !). Vaste sujet (le rapport entre l'extrême droite et les homo) qu'on aimerait voir sainement traité !
Gyp. la dernière des MirabeauWilla Z. SILVERMAN. Excellent ouvrage qui démonte comment le sentiment antisémite de la fin du XIXième siècle n'est pas né "ad nihilo", mais bien de la volonté persévérante de cette auteuse qui inventa littéralement la caricature du juif sale, voleur, anti-national et radin, que l'on connaît, hélas,  et la popularisa dans ses très nombreux romans à grande diffusion, édités pourtant par Calman-Lévy ! (p 130).  Cela culmine avec l'affaire Dreyfus, elle ira même se dire dans un procès qui suit, en 1899 "antisémite de profession". Mais deux point peuvent nous intéressés : 1 / Elle eût pour bon amis les homosexuels comme Tailhade, (p 205), Montesquiou son voisin (p 210), Lorrain, Loti (p 227), tous anti-dreyfusard, comme Willy aussi, alors que son côté moral vieille France étaient si fort. Il semble qu'elle se moque des homo dans quelques romans (j'ai cru le deviné dans cet ouvrage, mais il faut que je vérifie) comme Femmes de colonel (p 179). 2 / Elle ne parla d'elle comme auteur qu'au masculin et essaya même de donner son nom à ses enfants. "Elle se vit comme un homme enfermé dans un corps de femme" (p 42), mais n'a jamais été "féministe".

Je note encore quelle est née à Vannes, 56, plus exactement au Château de Coëtsal à Plumergat (p 16) qu'elle eut des relations extrêmement orageuses avec sa mère, auteuse aussi, et qu'elle dessina beaucoup sous le nom de Bob. Même si ce n'est pas directement dans l'esprit de cette bibliographie, c'est un ouvrage à ne pas manquer pour les années 1860-1914. Paris : Perrin, 1998, 307p. (23 09 2003).

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- Première partie : G- Gn -
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GAXOTTE Pierre (1895-1982) français. GERBAULT Alain(1893-1941) français de Laval. GERICAULT Théodore (1791-1824)français. GERSHWIN George (1898-1937) américain. GIRARD Jacques. GOGOL Nikolaï Vassilievitch (1809-1852) russe. GOODMAN Paul (1911-1972) américain. GRANT Cary (1904-1986) américain. GIERSON Françis (1848-1927) américain.GRILLPARZER Franz (1791-1872) autrichien.