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- GIDE-

mes cartes postales, sur Delcamp

Pas besoin de tant en faire pour vos réclamations...

mes cartes postales, sur Delcamp

GIDE, André (1869-1951).

L'importance de Gide dans la littérature et dans la pensée du XXième   est fondamentale. Son oeuvre est associée par ses contemporains (à tort ou à raison) à la montée de l'individualisme : La liberté de l'individu contre la puissance écrasante de l'état et de sa morale.  Ce combat était nécessaire pour libérer l'homosexualité entre autre, et dans les pays où il n'a pas eu lieu, la libération ne c'est pas faite. Ses détracteurs l'accuseront d'avoir en individualisant le corps social ( en l'efféminant disent-ils) conduit à la défaite de 40... (Guéhenno par exemple). Pas moins que cela ! Toujours courageux, il a su s'engager à fond dans son temps contre la colonisation, le despotisme, la dictature communiste, etc., etc... Sa vie a plus de couilles que son oeuvre, parfois vraiment endormante (à mon avis) (La Porte étroite). Le retentissement de son Corydon  ne doit pas faire oublier la multitude des autres ouvrages gays parus pendant les années folles. C'est un des piliers du Panthéon homosexuel, même si ses pratiques homosexuelles sur les petits garçons du Maghreb ne seraient sans doute plus admises aujourd'hui.

N'hésitez pas à aller voir pour ces grands auteurs d'autres pages internet, les miennes sont bien modestes ! (30 7 2004)

un petit e-mail qui m'amuse :  (au 30 7 2004) sur mon rapide commentaire précédent daté de 2000 : "La grande dame du début du siècle. Parfois, un peu pétasse, parfois un peu démodé, mais toujours courageux, il a su s'engager à fond dans son temps contre la colonisation, le despotisme, la dictature communiste, etc., etc... Sa vie a plus de couilles que son oeuvre, parfois vraiment nulle (La Porte étroite). Le retentissement de son Corydon  ne doit pas faire oublier la multitude des autres ouvrages gays parus pendant les années folles. C'est un des piliers du Panthéon homosexuel."

voici le mail : j'avoue n'avoir visité qu'une fois votre site - que l'on me préserve  d'y revenir ! -, et pourtant je dois avouer que j'ai trouvé la notice  sur Gide des plus  vulgaires. je ne suis pas sûr que la trame de fond de ce site  : une  culture 'lesbigaie' (diantre que le mot est laid... déjà > qu'urano-saphiste passerait déjà mal pour dire la même chose, en  adoptant cependant  une connotation plus littéraire) ; donc, je disais  "ne suis pas sûr que la culture 'lesbigaie' soit servi par cette vision  'populo' de la littérature". Pour exemple, ces remarques en tête de page : grande dame du début du  siècle / pétasse / sa vie a plus de couilles que son oeuvre / oeuvre  parfois vraiment nulle. Pour une défense de l'homosexualité en soi, j'aurais presque envie de  rire... j'aurais plutôt tendance à prendre cette auto-dérision (y'en  a-t-il seulement ?) pour la ligne d'un 'casseur de pédé' que pour une  défense des 'grandes tatas' ; et personnellement je me sens  particulièrement offensé par cette image. Je ne nie pas le personnage de  Gide, mais franchement il y a des manières de dire les choses. Et le ton péremptoire, j'en parle même pas. Qu'une oeuvre, ne soit pas  parvenue à atteindre le résultat que l'auteur laissait escompter ou que  l'on pouvait attendre de lui, certes ; mais laisser le couteau le  fendre d'un trait, c'est digne du meilleur des bourreaux.  Si c'est çà "La plus complète des bibliographies sur la culture  lesbigaie de langue française en ligne", j'en viendrais presque à  regretter qu'elle existe ! Je le déplore grandement.  sincèrement.  timothée D" 

Ecrits :

Isabelle. Paris, NRF coll. blanche, 1911, 160p, 140x205. Le Retour de l’enfant prodigue ; précédé de Le Traité prodigue ; La Tentative amoureuse ; El Hadj ; Philoctète ; Bethsabé. Paris, NRF coll. blanche, 1912, 216p, 118x185. Les Caves du Vatican. Paris, NRF coll. blanche, 1914, nouvelle édition 1950, 240p, 118x185. Idem, rel toile, coll Soleil, 272p, 140x205. Souvenirs de la cour d’assises. Paris, NRF coll. blanche, 1914, nouvelle édition en 1924, 192p, 118x185. La Symphonie Pastorale. Un pasteur recueille une aveugle, en devient amoureux, son fils aussi, il est jaloux, sa femme fait la gueule, l’aveugle retrouve la vue et se tue, le fils devient catho. Une gide-nucherie, quoi! Paris, NRF coll. blanche, 1919, 144p, 140x205. Idem, 128p, 140x205, rel toile, coll Soleil. Paludes. Paris, NRF coll. blanche, 1920, nouvelle édition courante en 1926, 184p, 140x205. Le Prométhée mal enchaîné. Paris, NRF coll. blanche, 1920, nouvelle édition en 1925, 128p, 118x185. Corydon. Une des premières défenses de l’homosexualité. Mais non, ce n’est pas contre nature puisque les pigeons mâles s’accouplent entre eux ! Bof, bof, bof… ou roucoucou, roucoucou ! Paris, NRF coll. blanche, Nouvelle édition, 1924, 168p.

voir aussi NAZIER, Dr François, L'Anti-Corydon.

 Incidences. Paris, NRF coll. blanche, 1924, 224p, 118x185. Le Procès. Morceaux choisis.

Amyntas. Mopus, feuilles de route de Biska à Touggourt. Le Renoncement au voyage. De petits souvenirs de voyages au Maghreb entre 1886 et 1904 dont il faut « avoir la gourmandise » (p.215). Sans passer aux aveux, il exprime d’authentiques « regrets de ce jardin, le soir, de ce jardin de nuit où j’allais tous les soirs… » (p.158), dans la fumée du haschich et « l’animation extraordinaire, dont je n’ai vu l’équivalent qu’en Bretagne sur la route de Sainte-Anne, le jour du grand pèlerinage » (p.95). Un réel petit bijou de poésie. Référence de lecture : NRF, 1947. Paris, NRF coll. blanche, 1925, 224p, 140x205. Les Faux-monnayeurs. Paris, NRF coll. blanche, 1925, 512p, 118x185. Idem, coll Soleil, 360p, 140x205, rel toile. Si le grain ne meurt. Gide est encore si présent dans la vie littéraire française qu’on oublie souvent qu’il est né avant la défaite de Sedan, et que le siècle, le XXe, est né alors qu’il atteignait la trentaine ! Ce journal, publié en 1921, est le journal de ses 25 premières années. Pierre Loüys, son copain d’enfance, Oscar Wilde et son Lord Douglas en vacances en Algérie, la bonne de famille lesbienne, sa rencontre avec Gauguin au Pouldu ne sont pas les moins intéressants de ses souvenirs. Mais l’intérêt premier reste sa volonté de déclarer son homosexualité : « s’il m’est arrivé par la suite et trop souvent, hélas de devoir dissimuler, je n’ai jamais accepté cette feinte que, comme une protection provisoire comportant le constant espoir et même la résolution d’amener bientôt tout au grand jour. Et n’est-ce pas pourquoi j’écris aujourd’hui ces mémoires ? » (p.198). Au delà de l’anecdote, comme son étonnement d’avoir de telles performances sexuelles avec un homme (p.343), le texte reste très actuel dans ses questions : « au nom de quel dieu, de quel idéal me défendez-vous de vivre selon ma nature ? Et cette nature, où m’entraînerait-elle, si simplement je la suivais ? » (p.284) ; et dans ses réponses : « ce n’est pas à l’instant où je commençais à me découvrir, que je pouvais souhaiter me quitter […]. Car il ne me suffisait pas de m’émanciper de la règle ; je prétendais légitimer mon délire, donner raison à ma folie » (p.360). « Non, j’eusse été trop déçu si l’aventure eut dû se terminer par le triomphe de la vertu » (p.299). Le tout baigné dans l’exotisme de l’Algérie… Merci Monsieur Gide ! Référence de lecture : Livre de poche, 1971. Paris, NRF coll. Blanche, 1926, 332p, 140x205. Idem, coll Soleil, 140x205, rel toile. Journal des faux monnayeurs. Paris, NRF coll. Blanche, 1927, 120p, 118x185. Voyage au Congo. Paris, NRF coll. Blanche, 1927, 120p, 118x185.

Le Retour du Tchad : suite du Voyage au Congo. Même si ces deux livres défendant l’intérêt des « indigènes » contre les grosses compagnies furent importants à l’époque, leurs simplismes sur les « nègres » n’est heureusement plus d’époque. Mais quel courage d’ « y être allé voir » vues les conditions de voyage, il n’y a pourtant que 75 ans !. Paris, NRF coll. Blanche, 1928, 118x185. Je ne résiste pas au plaisir de mettre ici un extrait d'un auteur spécialiste de l'Afrique à la même époque et dont la connaissance des moeurs africaines est très plaisante à lire (bon c'est un peu homophobe) : "Et mi-hilare, mi-fâché, il conte à Ladoucine l'équipée aux plaines herbeuses d'un petit vieillard homosexuel de Paris. Suivi d'un caudataire bien fait qui, chaque jour s'ingéniait à le régaler, le bardache s'épandait en récriminations et qualifiait de goujats, de tortionnaires et d'incompréhensifs les subalternes qui, au cours de son voyage, lui préparaient sa route, l'hébergeaient, l'avitaillaient à leurs frais et détestaient l'inversion sexuelle, épanouissement, alléguait-il, du spirituel dans le concret. Ce petit vieillard obscène soulevait une prodigieuse surprise chez les indigènes qui, dans leur sauvagerie, méconnaissaient jusqu'à la grossièreté les sublimités de la pédérastie. Il s'éloigna fort mécontent des Grandes-Savanes, et attribua sa déconvenue au peu de goût de fonctionnaires ignares pour la littérature immoraliste. Il leur consacra un ouvrage de balivernes et de médisances où il se vantait de n'avoir point de maîtresse, mais des amants. Pour la clôture du débat, le gouverneur reçut du ministre des Colonies ce qu'en argot bureaucratique on appelle un abatage, et une lettre acerbe le qualifiait de béotien. -il y a bien des coups de pieds au cul qui se perdent de par le monde, répondit Ladoucine. "(p 169). Robert Randau, Des Blancs dans la cité des noirs. Paris : Flammarion, 1935, 251p. (8 12 2003). Dans la littérature africaine, on trouve dans un roman de René Maran, Un Homme pareil aux autres, - la vie d'un noir dans les années 30 qui hésite  en raison de sa race à répondre à l'amour que lui témoigne les femmes blanches-, il y a un petit passage sur Le Bois sacré de Konakry : "Et Clarisse me demandant ce qu'est le bois sacré, je lui explique que c'est un lieu où se rendent en pèlerinage spécial les Européens de passage désireux d'apporter aux nègres, qu'ils prétendent élever à eux, les derniers raffinements de la civilisation et ses dernières délices, sous forme de bougrerie. " (p 93). Albin Michel, 1962. (2 07 2004)

Le Voyage d’Urien. Paris, NRF coll. Blanche, 1929, 172p, 140x205. Divers. Paris, NRF coll. Blanche, 1931, 220p, 118x185. Découvrons Henri Michaux. Paris, NRF coll. Blanche, 1941, 56p, 118x185.

Interviews Imaginaires. Paris, NRF coll. Blanche, 1942, 232p, 140x205. Les Nourritures terrestres ; suivi de Les Nouvelles nourritures. Paris, NRF coll. Blanche, 1942, premières éditions séparées en 1917 et 1935, 308p, 118x185. Idem, coll Soleil, 292p, 140x205, relié toile. Théâtre. Paris, NRF coll. Blanche, 1942, 368p 118x185. L’Ecole des femmes ; suivi de Robert et de Geneviève. Paris, NRF coll. Blanche, 1944, éditions originales séparées en 1929, suivies d’une nouvelle édition en un volume en 1930, et de Geneviève en 1936, 176p, 118x185. Thésée. Il faut être un peu retors pour voir dans ce Thésée, un « Gide apaisé » (commentaire de l’édition folio). Thésée, Ariane, Phèdre, le Minotaure, Athènes, bof, bof, aucun intérêt. Paris, NRF coll. Blanche, 1946, 132p, 140x205. Anthologie de la poésie française. Paris, NRF coll. Bibliothèque de la Pléiade, N° 75, édition André Gide, 1949, 848p, 105x170, rel peau. Littérature engagée. Paris, NRF coll. Blanche, 1950, 364p, 118x185.

Retour de l’URSS ; suivi de Retouche à « Mon retour d’URSS ».  Ce livre, le premier d’un auteur de gauche à critiquer la dictature soviétique, a eu à son époque un grand retentissement. Il y dénonce même la condition des homos en URSS. Toujours lisible, mais je lui préfère L’Amour en URSS de L.-C. Royer. Paris, NRF coll. Blanche, 1950, éditions originales séparées en 1936 et 1937, 224p, 140x205. Ainsi soit-il ou les jeux sont faits. Paris, NRF coll. Blanche, 1952, 200p, 118x185. Les Cahiers et les poésies d’André Walter ; suivi de Journal. Paris, NRF coll. Blanche, 1952, 224p, 118x185. Romans – Récits et soties – œuvres lyriques. Paris, NRF coll. Bibliothèque de la Pléiade N° 135, rel peau, 1664p, 105x170. Les Débuts littéraires : D’André Walter à « L’Immoraliste ». Paris, NRF coll. André Gide N°1, 1969, 412p, 140x205. Ne Jugez pas. Paris, NRF coll. Blanche, 1969, 272p + 8p hors texte, 140x205. Dostoïevski ; Articles et causeries. Paris, NRF coll. Blanche, 1981, 200p, 140x205. Notes sur Chopin

 

 

Je ne sais pas si ces deux couvertures et le dos de ces éditions de Gide dans la "Select Collection" de Flammarion, 1935-4, seraient à ce jour encore publiables !!! (21 03 03)

 

 

L’Immoraliste. Ecrit en 1902, c’est l’histoire très romancée de son premier voyage en Algérie vers 1890. La fin des rentiers grands propriétaires terriens, la colonisation de l’Algérie, la tuberculose, le tout saupoudré de beaux adolescents, de la Normandie au désert : « C’était un petit sicilien de Catane, beau comme un vers de Théocrite, éclatant, odorant, savoureux comme un fruit. –Com’è bella la signora ! Dit-il d’une voix charmante en regardant s’éloigner Marceline. –Anche tu sei bello, ragazzo, répondis-je ; et comme j’étais penché vers lui, je n’y pus tenir et, bientôt, l’attirant contre moi, l’embrassai. Il se laissa faire en riant » (p.164). Référence de lecture : Poche, 1958.

La Porte étroite. Difficile de faire plus nul, même si certains en parlent comme un livre dans l’ambiance très fin de siècle d’Oscar Wilde !

Journaux : Journal (1889-1939). Paris, NRF Bibliothèque de la Pléïade, 1939, 1380p, 105x170, rel peau.

Journal  (1939-1942). Sous l’ombre de Goethe et d’Hitler, Gide s’étonne de son indifférence de grand bourgeois à cette guerre qui le touche peu et qu’il quitte pour le Maghreb, tout en dénonçant le pétainisme. « J’ai été plus courageux dans mes écrits que dans ma vie, respectant maintes choses qui n’étaient sans doute pas respectables et faisant un cas beaucoup trop important du jugement d’autrui » (p.84). « Je ne me plais qu’agissant et tendu… Tendu vers quoi ? Grand Dieu ! Oh ! » (p.85). « C’est, encore aujourd’hui, ce que j’ai de charnel et désireux jusqu’à la mort ! » (p..184). « Je serais maître de ballet, j’irais racoler sur la plage quelques-uns uns de ces italiens au corps bronzé… Entraînés à la danse, ils paraîtraient si provocants que, par souci des bonnes mœurs, on n’oserait pas les « produire » » (p.145). Paris :NRF coll blanche, 1946, 216p, 118x185. Journal (1942-1949). Paris, NRF coll. Blanche, 1950, 336p, 118x185.

Journal (1939-1949)- Souvenirs. Paris, NRF coll. Bibliothèque de la Pléiade N° 104, 1954, 1288p, 105x170, rel peau.

Et Nunc Manet in te, suivi de Journal Intime. Les pages immortelles de Montaigne / par André Gide

Etudes :

Je dois à André Gide / Lucien Combelle.   Ce collaborateur qui passa 4 ans en détention à la Libération, a aussi été, dans les années 37-38, le secrétaire d'André Gide. Ici, il fait part de ses notes d'époque et des lettres que Gide lui a envoyées en détention. Une petite remarque d'un lecteur de Gide : "Quel bonheur si tout le monde vous écoutait et était pédéraste! Personne ne lirait vos livres!" (p.88). F. Chambriand, 1951.

La jeunesse d'André Gide par Jean Delay. Le dialogue avec André Gide, par Charles Du Bos.Avec André Gide par Roger Kempf. André Gide par Jean Jacques thiery. André Gide par Paul Souday. André Gide par lui-même / Claude Martin. ean Guéhenno et Monsieur Gide. André Gide par Raymond Lepoutre. François Derais, Henri Rambaud, l'envers du journal de Gide.

Voir aussi : WILDE, Oscar. André Gide, in memoriam.

André Gide à Belle-île. Un très intéressant article de Louis-Charles Garans, qui fait état des trois voyages de Gide dans l'île, en1889, en 1891, en 1892, à partir de la correspondances de Gide  de H de Régnier (qui le traite de gidouille). Belle-isle histoire, revue de la société historique de Belle-île-en-mer N° 32, 2002. (23 03 03)

 

Correspondances :

 

Lettres deCharles Du Bos et réponses d'André Gide.

Correspondance avec Francis Vielé-Griffin

/ Bareau, Jean-Louis. Le Procès. Paris, NRF coll. Blanche, 1947, 224p, 118x185.

/ Blanche, Jacques-Emile. Correspondance (1892-1939). Paris, NRF coll.André Gide N°8, 1979, 392p +2p hors texte, 2 ill, 140x205.

/ Bussy, Dorothy. Correspondance : Tome I : Juin 1918-déc 1924. Paris, NRF coll. André Gide N°9, 1979, 536p, 140x205. Tome II : Janvier 1925-novembre 1936. Paris, NRF coll. André Gide N°10, 1981, 656p, 140x205. Tome III : Janvier 1937-janvier 1951. Paris, NRF coll. André Gide N°11, 1982, 680p, 140x205.

/ Claudel, Paul. Correspondance (1899-1926). Paris, NRF coll. Blanche, 1949, 400p + 4p hors texte, 2 ill, 140x205.

/ Ghéon, Henri. Correspondance (1897-1944). Paris, NRF coll. Blanche, en deux volumes, 1976, 1064p, 140x225.

/ Jammes, Francis. Correspondance (1893-1938). Paris, NRF coll. Blanche, 1948, 388p, 6p hors texte, 6 ill, 140x205.

/ Martin du Gard, Roger. Correspondance ; Tome I : (1913-1934). Paris, NRF coll. Blanche, 1968, 744p + 16p hors texte, 20 ill, 140x225. Tome II : (1935-1951). Paris, NRF coll. Blanche, 1968, 580p + 8p hors texte, 12 ill, 140x225.

/ Mauriac, François. Correspondance (1912-1950). Paris, NRF coll. André Gide N°2, 1971, 282p, 140x205.

/ Suarès, André. Correspondance (1908-1920). Paris, NRF coll. Blanche, 1963, 120p + 8p hors texte, 6 ill, 140x205.

/ Valéry, Paul. Correspondance (1890-1942). Paris, NRF coll. Blanche, 1955, 560p, 140x205.

 

Commentaires : Je mets ici  parce que je trouve sa pensée assez juste -ce que dit André Du Dognon sur André Gide quand il raconte ses premier succès littéraires très engagés dans l'homosexualité dans les années 48, ( L'Homme-Orchestre, Gallimard, 1955, p 309). " Gide lui-même, à mes yeux, n'avait vécu la véritable aventure homosexuelle qu'avec l'aide de sa femme qui lui avait servi de bouclier et de l'antiquité. Certes, c'était lui qui avait entr'ouvert avec son coupe-papier la lourde porte derrière laquelle la Rome catholique place le monde inversé comme dans un in pace, fidèle à la seule loi de Moïse et lui faire dire par la bouche de ses prédicateurs et dans ses propres enceintes où l'homophilie trouve un si bon terrain : "pour vous, hors de la chasteté, point de salut !"

    Les livres de Gide bénéficiant d'un heureux malthusianisme à leur parution, et d'un savant recul, avaient tomber les murailles de Jéricho avec les pipeaux de leurs bergers arabes. Il restait à entrer dans la ville et à y conquérir les salons après les trottoirs, mais c'est sur ces trottoirs que les vrais drames attendent les beautés d'azur. Gide, sauf peut-être avec les femmes, âgé déjà et avec des compagnons très jeunes. Il avait observé avec un géni malicieux l'objet de sa faim. Il en avait joui avec délices, mais il n'était jamais entré en conflit avec lui, séparé qu'il en était par son âge, sa fortune et, la plupart du temps, sa race. Toute sa vie il n'avait voulu prendre que le plaisir. Pour lui, tout amour était une nourriture délectable qu'il avait découverte un peu naïvement. jamais il ne s'était senti gibier. Il eût été complet s'il avait été aussi Mauriac et inversement. Maman avait eu raison d'écrire à Gide : "Je vous maudit au nom de toutes les mères !" car il m'avait dit comme à tous les adolescents : " Mangez de tout ! " Seul, Mauriac aurait pu nous enseigner que ceux qui adorent leur gibier au lieu de le tuer peuvent être dévorés par lui. " ( 14 05 2003).

 

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